Bataille d'Alep : soutenues par l'appui-feu russe, les milices chiites du régime sont en première ligne
Le régime de Bachar al-Assad entend reprendre Alep (nord-ouest) de la Syrie aux rebelles qui occupent une partie de la ville et ce coûte que coûte. L'armée loyaliste syrienne et son allié russe ont déployé des moyens considérables pour mener à bien cette offensive.
Néanmoins, l'armée du régime de Damas, épuisée par cinq années de guerre, est forcée d'employer massivement des supplétifs étrangers pour pallier le manque criant de soldats dans ses rangs. Les soldats de l'armée nationale syrienne sont très souvent minoritaires sur les lignes de front, face à des rebelles qui eux, sont dans leur grande majorité, des Syriens. Et la situation à Alep ne fait pas exception.
Les combattants libanais du Hezbollah, forgés au feu de la guerre contre Israël en 2006, les Gardiens de la Révolution iraniens et les miliciens chiites afghans forment l'essentiels des effectifs déployés par l'armée loyalistes dans la sanglante bataille pour reprendre les quartiers est de la ville d'Alep.
Cette engagement massif de miliciens dans les combats n'est pas nouveau. Saignés à blanc par les pertes, les défections et les désertions, les soldats syriens ont pue à peu laissé la place aux supplétifs étrangers dès le printemps 2013.
Parmi ses soldats de fortune, les Hazaras (chiites) afghans sont parmi les plus nombreux à se battre pour Bachar al-Assad. Ces réfugiés afghans en Iran ont été massivement recrutés (parfois enrôlés de force) par les autorités de Téhéran pour soutenir le régime de Damas. Ils sont regroupés dans la brigade Liwa Fatemiyoun (brigades des Fatimides).
Quant aux combattants du Hezabollah libanais, ils sont environ 7.000 à évoluer sur le théâtre d'opérations syrien, majoritairement à Alep où leur grande expérience de la guérilla et des combats de rues se révèle capitale pour les loyalistes. Certains miliciens du Parti de Dieu ont été impliqués dans de sanglantes opérations de répression à Homs ou à Daraa.
Téhéran, qui perfuse économiquement l'Etat syrien, a également déployés ses pasdarans dans des combats en contre les rebelles. Plus d'un milliers de Gardiens de la Révolution sont déjà tombés en Syrie, dont le général Hamadani, membre des Forces Al-Qods, une unité d’élite, qui conseillait l’armée syrienne.
A noter que le régime s'appuie également, dans une moindre mesure, sur des combattants chiites irakiens, comme la milice Harakat Hezbollah al-Nujaba, pakistanais et même yéménites.
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