Colombie : FARC et gouvernement signent un cessez-le-feu historique
L'espoir de voir la rébellion FARC en Colombie déposer les armes et abandonner la lutte armée n'aura jamais été aussi fort que depuis jeudi 23. En effet, les guérilleros et le gouvernement de Bogota ont signé un accord historique sur un cessez-le-feu définitif et le désarmement après un demi-siècle de conflit qui a fait au moins 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.
"Aujourd’hui est un jour historique pour notre pays (...) Nous avons mis un point final au conflit armé avec les Farc", s’est réjoui le président colombien Juan Manuel Santos après avoir serré la main du chef suprême des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) Timoleon Jimenez à La Havane (Cuba), sous le regard de plusieurs chefs d’Etat, dont Raul Castro, et du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. "Puisse ce jour être le dernier de la guerre", a espéré de son côté le dirigeant de la rébellion d'inspiration marxiste.
De son côté, le président cubain a longuement commenté sur Tweeter la cérémonie écrivant notamment: "la paix n'est pas une utopie. C'est un droit légitime de chaque être humain et de tous les peuples. C'est une condition fondamentale".
Les 7.000 combattants de cette guérilla issue en 1964 d’une insurrection paysanne seront placés dans 23 zones de démobilisation et huit campements et devront remettre leurs armes aux membres d’une mission des Nations unies dépêchée en Colombie une fois la paix signée. Ces opérations seront supervisées par 300 Casques bleus déployés par l'ONU sous la direction du Français Jean Arnault.
Le désarment devra permettre d'assurer la sécurité des anciens combattants des FARC qui sont menacés par d'autres mouvements de rébellion tel que l'ELN (Armée de libération nationale, d'inspiration zapatiste), les narcotrafiquants ainsi que des groupes paramilitaires dont le gouvernement de Bogota a perdu le contrôle.
L'accord n'est cependant pas définitif puisqu'il est encore conditionné à la signature d'un accord de paix définitif. Mais les parties progressent, et se sont déjà mis d'accord pour respecter la décision de la Cour constitutionnelle attendue sur la tenue d'un référendum.
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