Crise ukrainienne : une nuit de négociations tendues à Minsk
Un accord de cessez-le-feu a semblé un instant possible ce jeudi matin dans les négociations entre les différentes parties prenantes du conflit ukrainien qui se déroulent depuis mercredi à Minsk en Biélorussie. Puis dans la confusion la plus totale, les présidents Porochenko (Ukraine) et Poutine (Russie) ont successivement quitté la table des négociations, repoussant encore l'éventualité d'un accord de paix.
Le président ukrainien a déclaré en quittant la salle "qu'un accord était possible mais que certaines conditions étaient inacceptables". Actuellement François Hollande et Angela Merkel ont réussi à ramener l'ensemble des acteurs à la table des négociations.
Les quatre chefs d’Etat sont donc actuellement à nouveau ensemble pour de nouvelles discussions, non plus dans la salle où ils ont passé l’essentiel de la nuit mais dans un autre salon à l’étage.
Petro Porochenko et Vladimir Poutine, dont le régime est accusé de soutenir les rebelles de l'Est ukrainien, devaient, avec le couple franco-allemand, se mettre d'accord sur plusieurs dossiers, dont la frontière russo-ukrainienne dans les régions aux mains des séparatistes, le désarmement des zones belligérantes et le statut des régions conquises par les rebelles. Un compromis avait déjà été trouvé en septembre dans cette même ville de Minsk, sans succès dans les faits.
Le Fonds monétaire international propose à l'Ukraine, dont l'économie frôle la faillite avec la chute du rouble, un nouveau prêt en échange de réformes, qui s'élève à 17,5 milliards de dollars (15,5 milliards d'euros) sur quatre ans, annonce sa directrice Christine Lagarde.
François Hollande et Angela Merkel se sont fait violence face à "un risque de guerre à trois heures d'avion de Paris", selon les mots de Laurent Fabius. Tous deux s'étaient préalablement rendus à Kiev et à Moscou afin de préparer cet accord. Le plus urgent sera de mettre en place un véritable cessez-le-feu. Le conflit a déjà fait plus de 5.000 morts et au moins 47 personnes, soldats loyalistes, rebelles et civils ont été tués depuis mardi 10.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.