François Hollande en Algérie pour parler économie et géopolitique
Près de trois ans après sa dernière visite, François Hollande est attendu ce lundi 15 juin pour une brève "visite de travail" en Algérie. Il sera accueilli dans la résidence d’Etat de Zéralda (au sud-ouest d'Alger) où il devrait rencontrer le président algérien Abdelaziz Bouteflika, avant de s’entretenir avec le Premier ministre Abdelamek Sellal dont le gouvernement a été remanié le mois dernier. Alors que la France veut récupérer le rang de premier fournisseur de l’Algérie, perdu en 2013 au profit de la Chine, le chef de l'Etat et ses deux interloucteurs devraient notamment s’entretenir sur le partenariat économique entre leurs pays. L’instabilité géopolitique de la région devrait également être à l'ordre du jour.
"J'attache beaucoup d'importance au dialogue politique entre la France et l'Algérie car nos deux pays contribuent à la stabilité et à la sécurité dans la région", a écrit François Hollande dans une tribune publiée ce lundi en français dans Le quotidien d’Oran. Depuis l’opération menée en 2013 par la France pour sauver le Mali d’une avancée des groupes islamistes, "l'Algérie a joué un rôle déterminant pour traduire politiquement ce succès avec la signature en mai dernier de l'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali" , poursuit le président de la République, qui en profite aussi pour saluer "l'action des autorités algériennes pour chercher une solution politique en Libye", pays voisin en proie au chaos. Car, depuis quelques mois, Alger tente de lancer un dialogue entre les protagonistes de la crise libyenne en vue d'un accord de paix.
Sur le plan économique, le président de la République a exprimé sa "conviction profonde" que la France, affaiblie par la crise économique, et l'Algérie, confrontée à une baisse de ses revenus pétroliers, sont "capables de bâtir un partenariat d'exception". La coopération franco-algérienne "est en marche. De nombreux investissements sur les deux rives de la Méditerranée m'ont été présentés. Ma visite à Alger sera l'occasion de les traduire concrètement et de renforcer le partenariat économique entre nos deux pays", promet François Hollande.
Enfin, si la question de la succession d’Abdleaziz Bouteflika, 78 ans et très affaibli à la suite d’un accident vasculaire cérébral en 2013, agite les responsables algériens en coulisse, François Hollande ne devrait pas s’en mêler pour le moment. "François Hollande ne se mêlera ni directement ni indirectement de la question de la succession de M. Bouteflika qui, à ma connaissance, n'est pas une question posée aujourd'hui", a en effet assuré un diplomate français.
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