Grèce : les défis de Syriza
Comme prévu le parti de gauche radicale Syriza mené par Alexis Tsipras a terminé premier des les élections législatives grecques qui se tenaient dimanche 25. Le mouvement manque de peu la majorité absolue au Parlement mais devrait facilement pouvoir fonder une coalition.
Avec un résultat annoncé de 35,9% des voix, ainsi que les 50 sièges sur 300 automatiquement attribué à la première force politique du pays, Syriza obtient 149 sièges sur 150. Il ne lui en manque donc plus que deux. Le parti a trois jours pour former sa coalition et un gouvernement dont Alexis Tsipras devrait être le Premier ministre.
"Aujourd’hui, c’est la fête, mais demain, nous nous mettons au travail. Le peuple veut laisser l’austérité derrière lui, oublier l’humiliation", a-t-il déclaré au soir de l'élection. Et en effet Syriza a fort à faire pour tenir ses promesses. Le parti a fait campagne sur la fin de la politique d'austérité imposée à la Grèce par Bruxelles. Seulement l'Union européenne a soutenu plusieurs plans de relance de l'économie grecque à hauteur de 200 milliards d'euros avec pour condition une politique de rigueur en Grèce.
Un bras de fer devrait donc s'engager entre l'UE et la Syriza pour trouver une solution. Les ministres des Finances européens se réunissent en ce sens ce lundi. Un étalement du remboursement de la dette ou son effacement partiel sont des solutions évoquées.
En France, les leaders politiques les plus à gauche, comme les europhobes les plus à droite se réjouissent de ce résultat. Jean-Luc Mélenchon et les frondeurs saluent une victoire pour la lutte contre l'austérité, le FN et Nicolas Dupont-Aignan une claque pour l'Europe.
Syriza est cependant moins ancré à gauche que le Front de Gauche et devra sûrement mettre de l'eau dans son vin pour gouverner. Ainsi, si le parti est fermement opposé à la rigueur imposée par l'UE, il ne prône pas une sortie pure et simple de l'Europe.
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