Guerre en Syrie : les enfants, des victimes civiles en première ligne
C'est huitième année de guerre qui a débuté ce jeudi 15 dans le complexe conflit syrien. C'est surtout la poursuite de violents combats qui ont provoqué la mort de très nombreux civils innocents, pris dans le feu des combats ou dans des exactions et des exécutions sommaires que marque ce triste anniversaire.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) qui a comptabilisé plus de 350.000 morts, le conflit en Syrie a provoqué la mort de 19.811 enfants parmi les 106.390 civils.
Et si le conflit local, avec les défaites successives des troupes djihadistes, semble marquer une évolution de cette guerre vers un chaos moindre, il n'en est rien cependant pour les civils, avec la volonté de "reprise en main" dans le sang par le régime de Damas des zones échappant à son contrôle. Ainsi, selon l'Unicef (dépendant de l'ONU) cette fois, le nombre d'enfants tués a augmenté de 50% en 2017 par rapport à 2016. Et l'année 2018 s'annonce plus sanglante encore. Dans la seule enclave de la Ghouta où l'armée régulière syrienne essaie de pénétrer, 200 enfants sont morts depuis février dans les bombardements aveugles.
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Si l'OSDH en tant que structure ne fait pas mystère de sa proximité avec la rébellion syrienne plutôt qu'avec Bachar al-Assad, ses chiffres restent considérés comme fiables. Ils confirment donc la vulnérabilité des civils et les plus faibles dans cette guerre où les bâtiments d'habitation, les hôpitaux et même les écoles font partie des cibles privilégiées des différents protagonistes. Le tout faisant craindre que la défaite des djihadistes marque une nouvelle période d'offensives pour Damas et ses alliées russes et iraniens qui pourraient se solder par des massacres sur les populations civiles.
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