Massacre à Gaza : 52 Palestiniens tués et des milliers de blessés, Macron "condamne" (MAJ)
La journée s'annonce d'ors et déjà comme marquée du sceau d'un massacre. A la mi-journée ce lundi 14, plusieurs dizaines de Palestiniens avaient déjà perdu la vie sous les balles des soldats israéliens à différents points de la clôture qui sépare la bande de Gaza de l'Etat hébreu.
Mise à jour à 20h44: La Maison-Blanche pointe du doigt le Hamas et non les forces de défense israéliennes après les 52 morts de ce lundi 14. "La responsabilité de ces morts tragiques repose entièrement sur le Hamas", a déclaré Raj Shah, le porte-parole adjoint de l'exécutif américain.
Mise à jour à 19h57: le président de la République Emmanuel Macron "condamne les violences" à Gaza et rappelle qu'il avait "alerté et mis en garde sur les répercussions" du transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem.
Mise à jour à 19h11: Le bilan s'élève maintenant à 52 morts et 2.400 blessés
Mise à jour à 16h27: Selon l'ONG Amnesty International, les services médicaux de Gaza sont débordés, évoquant le chiffre de 2.000 blessés à prendre en charge, dont plus de 900 touchés par des tirs. Un appel à l'aide internationale a été lancé.
Mise à jour à 16h27: La France a appelé les autorités israéliennes "à faire preuve de discernement et de retenue dans l'usage de la force qui doit être strictement proportionné" explique un communiqué du Quai d'Orsay. Paris a également tenu à rappeler son désaccord sur le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem qui "contrevient au droit international". "Il est urgent de recréer les conditions nécessaires à la recherche d'une solution politique", a ajouté le message du ministère des Affaires étrangères.
Mise à jour à 15h54: Quarante-cinq manifestants palestiniens ont été tués dans les affrontements avec les forces israéliennes à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, rapporte RFI.
Et le bilan s'alourdit d'heure en heure alors que des centaines de blessés ont été admis dans les hôpitaux gazaouis qui manquent de médicaments du fait du blocus imposé par Israël et l'Egypte contre l'enclave palestinienne. Des appels à donner son sang ont été émis sur les réseaux sociaux par des soignants palestiniens débordés.
Cette journée de festivités côté israélien et américain, du fait de l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, est ainsi la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de 2014 dans la bande de Gaza. Le gouvernement palestinien établi en Cisjordanie occupée a accusé Israël de commettre un "horrible massacre".
The Jerusalem Post fait savoir par ailleurs que selon l’armée israélienne, 40.000 Palestiniens manifestent actuellement dans 12 lieux différents de la bande de Gaza et qu’"en comparaison avec les manifestations de ces dernières semaines, le niveau de violence a augmenté de façon significative". Si des manifestants lancent des pierres et des engins incendiaires sur les soldats de Tsahal, peu de coups de feu ont été tirés contre les ttroupes de l'Etat hébreu.
Israël assure empêcher le franchissement de la frontière par les manifestants palestinien en raison du risque terroriste que cela pose contre les civils israélien.
Le contexte:
Dimanche et lundi, l'armée israélienne avait prévenu les Gazaouis par tracts distribués par les airs qu'ils exposaient leur vie en prenant part aux manifestations et qu'elle ne permettrait pas qu'on s'en prenne à la barrière de sécurité, aux soldats ou aux civils israéliens riverains. "Nous défendrons nos citoyens par tous les moyens, nous ne permettrons pas qu'on force la frontière", avait prévenu le ministre de la défense, Avigdor Lieberman.
Le déplacement de l'ambassade américaine a lieu dans une période éminemment sensible. Les Palestiniens perçoivent comme une "provocation" la date choisie, précédant de 24 heures les commémorations de la "Nakba", la "catastrophe" qu'a constitué la création d'Israël pour des centaines de milliers d'entre eux expulsés ou ayant fui de chez eux en 1948.
Voir - Les Etats-Unis ouvrent leur ambassade à Jérusalem, inauguration à haut risque
A cette occasion et depuis un mois, les Palestiniens de la bande de Gaza manifestent le long de la frontière avec Israël. Des "Marches du retour" qui ont déjà coûté la vie à plus de 80 personnes bien que l'armée israélienne, accusée d'usage excessif de la force, assurent ne recourir aux tirs à balles réelles "qu'en dernier recours".
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