Hillary Clinton accuse Wikileaks, le FBI et la Russie de sa défaite à l'élection présidentielle américaine
Six mois après sa défaite face à Donald Trump, Hillary Clinton est enfin sortie du silence dans lequel elle s'était muré. Et le moins que l'on puisse dire c'est que l'ancienne candidate démocrate à la dent dure. A l'occasion d'un événement à New York de l'ONG Women for Women International l'épouse de Bill Clinton est revenue sur sa défaite en novembre à la présidentielle américaine mardi 2.
"J'étais sur le chemin de la victoire jusqu'à ce que la lettre de Jim Comey, le 28 octobre, et le WikiLeaks russe créent le doute dans la tête des gens qui penchaient en ma faveur, et qui ont fini par prendre peur", a-t-elle expliqué. Et d'ajouter: "si l'élection avait eu lieu le 27 octobre, je serais votre présidente".
Le directeur du FBI Jim Comey avait en effet décider à cette époque de relancer une enquête classée depuis le mois le juillet: l’affaire des e-mails envoyés depuis un serveur privé alors qu’elle était secrétaire d’État. Mais l’investigation avait de nouveau été close quelques jours plus tard, le FBI étant parvenu à la même conclusion que précédemment: aucune information sensible n’avait été divulguée par ce biais.
Wikileaks avait également dévoilé des milliers de mails de John Podesta, le directeur de l'équipe de campagne de la candidate. Depuis, on a appris que des hackers liés au renseignement russe avaient piraté la messagerie des mois auparavant. Ces messages, dont des dizaines de milliers seront distillés jusqu'à l'élection, racontaient les coulisses et machinations de la campagne démocrate, alimentant la presse et brouillant son message. Y figurait notamment le texte de discours d'Hillary Clinton à Wall Street, qu'elle avait obstinément refusé de publier.
Et Hillary Clinton y voit la main de Vladimir Poutine: "Il a certainement interféré dans notre élection, clairement pour me nuire et aider notre adversaire".
"J'assume absolument ma responsabilité personnelle. La candidate, c'était moi", a assumé Hillary Clinton, avant de touefois martelé que "la raison pour laquelle nous avons perdu se trouve dans les événements des dix derniers jours".
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