Irak : les soldats irakiens entrent dans Tikrit après 10 jours de combats intenses
La victoire est symbolique, mais le plus dur commence peut-être pour les troupes irakiennes. Après 10 jours d'offensive, les forces gouvernementales ont réussi à entrer dans un quartier de Tikrit mercredi 11, une ville symbole et verrou stratégique de communication vers le nord du pays aux mains des djihadistes de l'Etat islamique depuis le mois de juin dernier. Si l'essentiel des combattants de l'organisation terroriste a battu en retraite, des sources militaires irakiennes font état d'un terrain largement piégée à l'explosif et de la présence de snipers embusqués compliquant l'avancée des soldats dans le reste de la ville.
Plus de 30.000 hommes, soldats, policiers et miliciens des Unités de mobilisation populaire, ainsi que l'aviation ont été mobilisés pour reprendre, à quelques centaines de djihadistes tout au plus, ce bastion de l'Etat islamique à seulement 160 kilomètres au nord de Bagdad, la capitale. Il aura pourtant fallu aux forces irakiennes 10 jours de combats pour entrer dans le quartier de Qadisiyah, au nord de la ville. Ils y ont découvert un terrain truffé de pièges et de bombes artisanales disposés par l'Etat islamique pour ralentir leur progression.
La ville stratégique de al-Alam, toute proche et permettant de contrôler le grand axe routier du secteur, est totalement sous contrôle gouvernemental. Dans cette bataille, les forces irakiennes n'ont pas été aidées directement par la coalition internationale menée par les Etats-Unis, qui bombarde l'organisation terroriste en Irak et en Syrie.
La présence de conseillers militaires iraniens aux côtés des forces irakiennes "préoccupe" les Etats-Unis. C'est "quelque chose que nous suivons de très près", a prévenu le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter. Celui-ci redoute ainsi des "luttes interconfessionnelles en Irak", entre sunnites et chiites. L'Iran aurait également fourni "entraînement et équipement", à plus de 80% des troupes engagées dans la bataille de Tikrit a récemment assuré le général Martin Dempsey.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.