Jérusalem : tensions autour de l’esplanade des Mosquées

Auteur(s)
Maxime Macé
Publié le 30 octobre 2014 - 11:30
Mis à jour le 12 novembre 2014 - 11:16
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Esplanade des Mosquées de jour.
Crédits
©Wikimedia Commons
L'esplanade des Mosquées à nouveau au centre des tensions en Israël.
©Wikimedia Commons
Suite à la tentative d’assassinat d’une figure de l’extrême-droite israélienne mercredi 29, l’esplanade des Mosquées à Jérusalem est le théâtre de tensions religieuses et communautaires.

Depuis plusieurs semaines, l’esplanade des Mosquées (premier lieu saint du judaïsme et troisième lieu saint de l’islam sunnite) cristallise les tensions entre les communautés juive et musulmane.

Mercredi 29, le rabbin Yehuda Glick, figure de l’extrême-droite religieuse israélienne, a été blessé par balle alors qu’il tenait une conférence sur le Mont du Temple (autre nom de l’esplanade des Mosquées). Le principal suspect, un Palestinien, a été abattu par la police israélienne ce jeudi.

Face à cette escalade, la police de l’Etat hébreu a pris la décision d’empêcher l’accès à l’esplanade pour les musulmans jusqu’à nouvel ordre. L’état d’alerte a été décrété sur l’ensemble du territoire israélien dans la crainte d’un embrasement généralisé, alors que ces affrontements entre jeunes Palestiniens et policiers se déroulent depuis plusieurs jours à Jérusalem-Est et font planer la menace d’une troisième Intifada.

Le statut de l’esplanade des Mosquées en question

Bien qu’Israël ait conquis Jérusalem-Est lors de la guerre des Six Jours en 1967, un accord avait été trouvé avec les autorités religieuses musulmanes sur le statut de l’esplanade des Mosquées. Actuellement, seuls les musulmans ont l’autorisation de venir prier sur ce lieu, bien que les fidèles des autres communautés religieuses puissent y accéder sans avoir la possibilité d’y prier. Les juifs ont le droit de se rendre sur le site à certaines heures et sous stricte surveillance. L’extrême-droite religieuse israélienne est particulièrement opposée à ce statu quo et manifeste régulièrement son mécontentement.

Les musulmans s'alarment d’une hypothétique intention du gouvernement israélien d'autoriser les juifs à prier sur l'esplanade. Ils redoutent qu'une telle autorisation constitue le premier pas vers la destruction des mosquées en vue de bâtir le "troisième temple" juif (les deux premiers temples ayant été détruit respectivement en 586 av. JC et en 70 ap. JC).

Bien que le cabinet du Premier ministre Benyamin Nétanyahou ait contesté cette rumeur, ces évènements associés à la flambée de violence de ces trois derniers mois en Israël (assassinat de trois jeunes juifs puis d’un jeune Palestinien débouchant sur un conflit ouvert avec le Hamas à Gaza) entravent tout processus de paix au Proche-Orient.

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