La Corée du Nord tire deux nouveaux missiles, Pyongyang fait monter la pression
Ce mercredi 31, la Corée du Nord a procédé à l'envoi de deux nouveaux missiles en mer du Japon, six jours après le précédent tir. Pyongyang avait justifié la précédente initiative comme une réponse aux exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Deux fois en une semaine: la Corée du Nord a procédé ce mercredi dans la matinée (mardi dans la nuit en Europe) au tir de deux missiles balistiques. Ceux-ci ont parcouru la distance de 250 kilomètres, pour une altitude de 30.000 mètres, et ont survolé la mer du Japon avant de s’y écraser 21 minutes après le lancement selon les responsables militaires sud-coréens qui, les premiers, ont annoncé l'opération.
Le tir s’est effectué depuis une zone militaire dans la péninsule de Hodo, sur la côte est du pays. En attente d’une confirmation de Pyongyang, la démarche a probablement été motivée par les exercices militaires conjoints entre les forces sud-coréennes et l’armée américaine qui se déroulent actuellement.
Le 25 juillet dernier, deux missiles de courte portée avaient déjà été tirés pour ce motif explicite, la Corée du Nord ayant estimé avoir envoyé de la sorte un "avertissement solennel". Selon Jeong Kyeond-doo, le ministre de la Défense sud-coréen, les missiles tirés ce mercredi sont d’un autre type que ceux utilisés la semaine précédente.
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La question des exercices militaires est au cœur du contentieux entre Washington et Pyongyang. Au meilleur de la relation entre les deux Etats, après le sommet de Singapour en juin 2018, les Etats-Unis de Donald Trump avaient accepté de suspendre deux séries d’exercices avec la Séoul. Mais un mois après le second sommet, celui de Hanoi en février 2019, qui n’aboutira sur aucun accord, Washington et Séoul ont annoncé le redémarrage de ces exercices considérés par la Corée du Nord comme des manœuvres pour préparer un conflit armé.
Le 30 juin, Donald Trump et Kim Jong-un s’étaient rencontrés dans la zone démilitarisée, sur la frontière séparant les deux parties de la péninsule coréenne. Une démarche, certes spectaculaire sur le plan diplomatique, mais qui avait été analysée par les observateurs comme étant un "coup médiatique" sans réelle signification sur la situation du dialogue américano-coréen. Les deux tirs de missiles en une semaine semblent donner raison à cette interprétation.
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