La Grèce en défaut de paiement
Il n'y aura pas eu de revirement de dernière minute. Mardi soir à minuit, la Grèce n'avait toujours pas réglé sa dette de 1,5 milliard d'euros envers le Fonds monétaire international (FMI), arrivée à échéance. La Grèce est donc officiellement devenue le premier pays industrialisé à se retrouver en situation de défaut de paiement. Le plus grand qu'a jamais enregistré le FMI.
Le même jour et faute d'accord avec les créanciers de la Grèce (Union européenne, FMI et Banque centrale Européenne), le plan de sauvetage qui était accordé à Athènes a été suspendu. De nouvelles échéances de remboursements sont prévues cette année, notamment un montant de 284 millions d'euros au 1er août prochain.
Désormais, seule l'aide d'urgence de la Banque centrale européenne (BCE) permet de soutenir le système bancaire grec. Mais Athènes doit également lui rembourser 3,5 milliards d'euros le 20 juillet prochain. Arrivé à cette échéance et si la Grèce n'a toujours pas trouvé d'accord avec ses créanciers, la faillite de son système bancaire pourrait être prononcée, ce qui pourrait aboutir à sa sortie de l'euro.
Mais si le gouvernement d'Alexis Tsipras a quitté la table des négociations, elles se poursuivent de manière moins formelle. Ce mercredi une réunion téléphonique avec l'Eurogroupe (les ministres des Finances des pays de la zone euro) doit se tenir. De même, le FMI ne va pas subitement envoyer les huissiers récupérer son argent. D'autres négociations devraient avoir lieu. Mardi 30 juin, Athènes avait demandé à l'institution un délai exceptionnel que le FMI devrait examiner dans les jours qui viennent.
Le scénario à venir dépendra également du résultat du référendum du 5 juillet. Le peuple grec devra se prononcer sur la poursuite ou non des négociations avec les créanciers du pays. Lundi 29, les partisans du "non" s'étaient rassemblés pour une manifestation, imités le lendemain par les partisans du "oui". Les institutions européennes ont décidé d'attendre le résultat de cette consultation avant une quelconque décision. Le ministre grec des Finances a évoqué que si les créanciers faisaient un geste, ce référendum pourrait être annulé.
Mardi matin, le ministre des Finances Michel Sapin affirmait que le scénario d'un "Grexit" aurait des conséquences pour les Grecs, mais que les autres économies européennes étaient suffisamment fortes pour le supporter.
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