La Tunisie se lève contre les djihadistes
La France a eu sa marche et son esprit du 11 janvier, la Tunisie aura sa marche du 29 mars, du moins c'est le but de l'évènement. Une grande manifestation contre le terrorisme a été organisée ce dimanche à Tunis en réaction à l'attentat du musée du Bardo, mercredi 18. L'attaque, revendiquée par l'Etat islamique (Daech), a fait 22 morts. Le bilan s'est alourdi samedi 28 avec le décès d'un quatrième ressortissant français des suites de ses blessures.
La Tunisie voulait montrer ce dimanche sa capacité à résister au terrorisme qui sévit en Afrique du Nord. A la mi-journée, 10.000 personnes s'étaient déjà rassemblées pour défiler. Les autorités tunisiennes espéraient rassembler plusieurs dizaines de milliers de manifestants.
De tous les pays qui ont connu les révolutions du printemps arabe, la Tunisie est celui qui a le mieux réussi sa transition démocratique. Cela en fait un symbole dans la lutte contre le développement des organisations djihadistes dans la région est un allié important pour les occidentaux.
Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement se sont déplacés à Tunis ce dimanche pour participer au rassemblement. François Hollande s'y est rendu à la tête d'une large délégation composée notamment du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, de l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë (tout deux nés en Tunisie), du Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Harlem Désir, ou encore du médecin urgentiste Patrick Pelloux, membre de Charlie Hebdo.
"Nous allons marcher pour la Tunisie et pour les valeurs qu'elle représente pour le monde arabe", a déclaré François Hollande quelques heures avant, à Tulle (Corrèze) où il venait de voter pour les élections départementales.
Peu de temps avant la manifestation, le ministre tunisien de l'Intérieur a annoncé la mort de neuf djihadistes, abattus dans la soirée de samedi 28 par les forces de l'ordre. Il s'agit, selon le gouvernement, de neuf membres d'Okba Ibn Nafaa, organisation liée à Al-Qaida au Maghreb islmaique (AQMI) et "parmi les plus dangereux terroristes de Tunisie". Malgré les revendications de Daech, la Tunisie accuse Okba Ibn Nafaa d'être à l'origine de l'attaque du Bardo.
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