Le pape François à Strasbourg, ce qu'il faut retenir
Immigration, écologie, crise économique, terrorisme, perte de confiance des citoyens européens envers leurs institutions… Le discours du pape François devant les députés européen à Strasbourg ce mardi a évoqué de nombreux thèmes.
L'Europe
Le souverain pontife a évoqué la venue en 1988 de Jean-Paul II devant ce même Parlement européen. Il a souligné que depuis, l'Europe avait réussi son union, que "ces deux blocs opposés (l'est et l'ouest NDLR) n'existent plus". Il a déploré l'image d'une Europe vieillissante et d'institution réputées déconnectées de ses citoyens. Dans ce rôle de pasteur qui avait appelé ses prêtres à sortir de leurs églises pour rencontrer leurs ouailles, il a recommandé aux eurodéputés de prendre conscience de l'humain dans une société où il s'apparente de plus en plus à un bien jetable.
Immigration
La solitude qui frappe les personnes âgées ou malades comme les pauvres et les migrants a également été au centre de ce discours. Très attendu sur la question migratoire, le pape a eu une phrase forte: "On ne peut pas tolérer que la Méditerranée devienne un grand cimetière". Il a plaidé pour une protection des droits des citoyens européens tout en garantissant l'accueil des migrants. Il a dénoncé les conflits internes aux pays méditerranéens comme une des principales causes des drames de l'immigration, rappelant qu'il était nécessaire de s'attaquer à la cause du problème.
International
La situation internationale, le pape l'a également évoquée au travers des persécutions religieuses, notamment envers les communautés chrétiennes dans lesquelles des personnes sont "crucifiées, décapitées, brulées vives (…) dans un silence honteux et complice". Evoquant sans les nommer les terroristes islamistes, le pape a déclaré: "C'est l'oubli de Dieu et non sa glorification qui engendre la violence". Probablement la phrase la plus forte de son intervention.
Economie
Si le pape s'est peu risqué à donner de véritable ligne politique aux eurodéputés, restant dans son rôle de chef religieux, il a tout de même évoqué la nécessité de "favoriser une politique de l'emploi (…) une nouvelle façon de jauger la flexibilité du travail et des perspectives d'emplois sûres". De même, il a évoqué une écologie et une agriculture plus responsable envers les plus pauvres: "On ne peut pas tolérer que des hommes et femmes meurent de faim alors que des tonnes et des tonnes de nourriture son jetées dans nos poubelles".
Société
A demi-mots, le pape a abordé plusieurs sujets de société sensible comme la famille "cellule fondamentale, unie, féconde et indissoluble" ou la laïcité. Il a ainsi appelé l'Europe à ne pas renier: "l'héritage du christianisme mais aussi sa contribution qui n'est pas un risque pour la laïcité mais un enrichissement".
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