Le Parlement grec accepte le nouveau plan d'aide de l'Europe
Le Parlement grec a adopté ce vendredi le troisième plan d'aide proposé par l'Europe en cinq ans. Un vote qui s'est déroulé dans des conditions analogues aux deux derniers. Le plan a été adopté avec une large majorité, mais la fronde de certains membres de Syriza, le parti du Premier ministre Alexis Tsipras, se poursuit.
A l'issue de près de 24 heures de débats houleux, 222 députés se sont prononcés pour l'acceptation, 64 contre, et 11 se sont abstenus. Alexis Tsipras et son ministre des Finances Euclide Tsakalotos ont une nouvelle fois dû compter sur les voix de l'opposition pour faire accepter ce plan.
Car si Syriza dispose presque de la majorité des sièges (149 sur 300), une partie de ses députés jugent que les termes fixés par les créanciers sont trop éloignés des promesses de campagne de l'actuel Premier ministre. Un fait assumé par Alexis Tsipras qui juge cependant que la Grèce ne peut se permettre de refuser une aide, même au goût amer.
Il y avait urgence pour qu'Athènes se prononce car la réunion de l'Eurogroupe (la réunion des ministres des Finances de la zone euro) a lieu cet après-midi à Bruxelles. De plus la Grèce doit rembourser plus de trois milliards d'euros à la BCE le 20 août, puis 1,5 milliard au FMI en septembre. Si le principe du plan d'aide a été accepté, il reste à en définir les modalités. Ce qui promet de nouveaux débats animés à l'échelle européenne cette fois.
En contrepartie d'une aide de près de 86 milliards d'euros, Athènes devrait s'engager à une nouvelle série de réformes structurelles, parmi lesquelles la libéralisation de certains marchés (vente de médicaments, soldes, vente du pain…), un vaste chantier fiscal, une relance des privatisations et l'augmentation de l'âge de la retraite de 62 à 67 ans.
C'est ce même plan qui avait généré de très longs débats en juillet dernier, pour finalement déboucher sur l'accord défendu par François Hollande et son gouvernement. "C'est la solidarité que nous devons à la Grèce pour permettre à la zone euro de retrouver de la stabilité, de la confiance", a déclaré ce vendredi matin Michel Sapin. Le ministre des Finances en a profité pour réfuter l'idée persistante selon laquelle la Grèce ne remboursera jamais ses dettes.
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