Les juges italiens veulent poursuivre Salvini pour séquestration de migrants

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La rédaction de France-Soir
Publié le 25 janvier 2019 - 12:56
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Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini lors d'une conférence de presse à Jérusalem, le 11 décembre 2018
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© Ahmad GHARABLI / AFP
Matteo Salvini est sous le coup d'une enquête pour la séquestration de 177 migrants.
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Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini est depuis plusieurs mois sous le coup d'une enquête pour séquestration, après qu'il a refusé à des migrants de débarquer en Italie. Un tribunal a recommandé qu'il soit poursuivi, mais le ministre semble protégé par le Sénat.

Le sulfureux ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini pourrait-il être jugé pour séquestration en raison de son refus d'accueillir les migrants? C'est ce que recommande un tribunal italien, même si celui-ci n'a pas compétence pour juger un membre du gouvernement. Ce devrait donc être au Sénat de trancher la question.

Jeudi 24, un tribunal de Palerme a recommandé que le leader de la Ligue, le parti d’extrême droite italien, soit jugé pour séquestration concernant l'affaire du Diciotti, un navire transportant 177 migrants et qui avait été bloqué pendant six jours dans le port de Catane, le ministre de l'Intérieur refusant que ses passagers débarquent.

Voir: Italie - tous les migrants à bord du Diciotti ont débarqué

Pour les juges en question, Matteo Salvini a violé les accords internationaux sur le sauvetage en mer ainsi que les lois nationales qui ne permettent pas au ministre de l'Intérieur de s'opposer au débarquement de personnes dans un port italien.

Il y a cependant peu de chances que Matteo Salvini soit inquiété dans les faits. Pour qu'un membre du gouvernement italien puisse faire l'objet de poursuites pénales, il faut en effet que le Sénat l'accepte. Et celui-ci est majoritairement derrière le ministre de l'Intérieur. La seule possibilité semble être que les sénateurs du Mouvement 5 étoiles alliés de la Ligue lui retirent leur soutien, en raison de leur ligne selon laquelle un ministre poursuivi doit démissionner.

Matteo Salvini a répondu en vidéo avec les provocations dont-il est coutumier, traitant les juges de "petits pages", et se défendant au nom du "devoir sacré de défendre son pays" prévu par la Constitution. "Je ne change absolument pas d’avis parce que je veux sauver des vies, garder les frontières et défendre mon pays", a-t-il renchéri, se plaignant d'être traité comme "un trafiquant de drogue ou un violeur".

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