L'Espagne, toujours sans gouvernement, se prépare à de nouvelles élections
L'Espagne n'a toujours pas de gouvernement et n'en aura pas avant au moins le 26 juin prochain. Quatre mois après les dernières élections législatives du 20 décembre, les différents partis représentés au Parlement n'ont pas réussi à former une coalition, ni donc à se mettre d'accord sur un président du gouvernement (l'équivalent d'un Premier minisitre).
Aucun candidat "disposant d’appuis suffisants à la Chambre des députés", n'a pu être trouvé a annoncé mardi 26 le roi d'Espagne Felipe VI. Comme le prévoit la Constitution dans ce cas, "nous n’avons d’autre choix que d’élaborer un décret de dissolution du Parlement et visant à convoquer des élections", a déclaré le président du Congrès. La dissolution du Parlement devrait être prononcée le 3 mai prochain.
Il s'agit d'ores et déjà de la plus grave crise parlementaire que connaît l'Espagne depuis l'instauration de la monarchie constitutionnelle en 1978. Et celle-ci pourrait se prolonger car rien ne laisse pour l'instant pressentir un résultat très différent aux prochaines élections législatives. Celle-ci devraient avoir lieu le 26 juin.
Lors du dernier scrutin les conservateurs du Parti populaire étaient arrivés en tête en obtenant 123 sièges sur 350, devant le Parti socialiste (90 sièges), Podemos (65) et les centristes de Ciudadanos (40 députés).
Aucun des trois autres partis n'a accepté de former une coalition avec le Parti populaire. Les socialistes et Podemos n'ont pu s'entendre sur la répartition des portefeuilles ministériels et un éventuel référendum en Catalogne. Seuls les socialistes et Ciudadanos ont trouvé un terrain d'entente mais ils ne réunissent pas assez de députés pour former une majorité.
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