Libye : le chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar aurait été abattu par une frappe américaine

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Pierre Plottu
Publié le 15 juin 2015 - 09:30
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Le djihadiste Mokhtar Belmokhtar, dirigeant du groupe al-Mourabitoune.
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La mort de Mokhtar Belmokhtar avait déjà été annoncée en 2013, notamment, par l'armée tchadienne.
©Reuters TV
Les autorités libyennes ont annoncé dimanche 14 la mort de Mokhtar Belmokhtar, un important responsable djihadiste sévissant dans le nord de l'Afrique. Il aurait été abattu en Libye par une frappe américaine.

Il a été surnommé "l'Insaisissable" par les forces françaises. Mokhtar Belmokhtar, un important chef de guerre terroriste du Sahel lié à al-Qaïda, aurait été abattu lors d'une frappe aérienne menée par les Etats-Unis en Libye, a annoncé dimanche 14 le gouvernement libyen. Si cette information qui reste à confirmer s'avérait exacte, il s'agirait d'un important coup porté au djihadisme du nord de l'Afrique.

"Je peux confirmer que la cible de la frappe anti-terroriste de la nuit dernière en Libye était Mokhtar Belmokhtar (...). La frappe a été menée par un appareil américain", a déclaré dimanche le colonel Steve Warren, porte-parole du Pentagone. Avant de préciser prudemment: "nous continuons à étudier les résultats de l'opération et fournirons plus de précisions le moment venu".

L'annonce est donc à prendre avec des pincettes. D'autant que ce n'est pas la première fois que la mort de ce chef djihadiste âgé d'une cinquantaine d'années et surnommé "le Borgne" est rendue publique: il avait notamment été déclaré abattu au Mali, en mars 2013 par les forces tchadiennes. Ce serait toutefois une petite victoire pour les Américains car Belmokhtar est l'un des principaux responsables djihadistes qui sévissent dans le Sahara, désert s'étendant sur le territoire d'une dizaine de pays du nord du continent africain.

Formé en Afghanistan et figure de la guerre civile algérienne des années 1990, ce chef de guerre et trafiquant (il est aussi appelé "Monsieur Marlboro" pour sa contrebande de cigarettes) est l'une des pierres angulaires de la fourniture d'armes aux nombreux groupes islamistes de la région, par exemple ceux liés à al-Qaïda.

Suite à la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 et le chaos qui s'en est suivi en Libye, où s'affrontent djihadistes et révolutionnaires plus modérés, les trafiquants ont mis la main sur les impressionnants stocks d'armes du pays. Du matériel qui est très vite venu équiper les groupes terroristes implantés dans le Sahel, comme ceux qui ont tenté de conquérir le Mali en 2013, déclenchant une intervention militaire française.

 

 

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