Malaisie : des fosses communes de migrants découvertes
Les drames de l'immigration clandestine ne se déroulent pas uniquement en Méditerranée. L'Asie du sud-est doit également faire face à un important flots de migrants venus de Birmanie (notamment de la minorité musulmane persécuté des Rohingyas), et du Bangladesh voisin qui ont pris le chemin de l'exode, souvent vers la Malaisie ou l'Indonésie, ces dernières années.
Ahmad Zahid Hamidi, le ministre malaisien de l’intérieur, a annoncé ce dimanche que des fosses communes avaient été découvertes près de Padang Besar et Wang Kelian, localités situées le long de la frontière avec la Thaïlande, dans l’Etat de Perlis, dans le nord de la Malaisie, près de camps de détention gérés par les trafiquants d’êtres humains. "Nous ne savons pas combien il y en a. Nous allons probablement retrouver d'autres corps", a indiqué le ministre.
Les médias locaux parlent déjà de plusieurs centaines de cadavres découverts, appartement très probablement à des Rohingyas. De l'autre coté de la frontière, la police thaïlandaise ont annoncé avoir fait la découverte de charniers similaires à ceux trouvés en Malaisie.
Les Rohingyas sont considérés par les Nations unies comme l'une des minorités les plus persécutés au mode. Ils sont souvent la cible de véritables pogroms de la part d'extrémistes bouddhistes sans que le gouvernement birman ne prenne la peine d'intervenir.
Selon l’Organisation des Nations unies, des milliers de migrants sont en perdition sur des navires de fortune dans le golfe du Bengale alors que la mousson approche. La Malaisie et l’Indonésie ont assoupli leur politique cette semaine, sous la pression internationale, alors qu'ils repoussaient systématiquement les navires vers les eaux internationales. Les deux pays ont néanmoins annoncé qu'ils accueillaient les migrants de façon temporaire.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.