Mali : au moins cinq morts dont un Français dans un attentat terroriste à Bamako

Une attaque terroriste en plein cœur de la capitale malienne Bamako, dans la nuit de vendredi à ce samedi, a fait cinq morts, dont un Français, et une dizaine de blessés, dont certains très gravement. Les assaillants ont réussi à prendre la fuite.

Le bilan pourrait encore s'alourdir. Un quartier où vivent de nombreux expatriés à Bamako, la capitale du Mali, a été attaqué la grenade et l'arme automatique dans la nuit de vendredi à ce samedi. Les premiers bilans officiels font état de cinq morts, dont un Français, ainsi que d'une dizaine de blessés. L'attentat n'a pas encore été revendiqué mais certaines sources pointent du doigt les islamistes, très présents dans le Nord du pays.

Il est un peu plus de minuit, heure locale (23h en France) lorsque l'attaque est déclenchée dans le quartier de l'Hippodrome, en plein cœur de Bamako. Des explosions retentissent: un homme lance des grenades, dont certaines n'ont pas explosé, dans la rue dite "Princesse", un quartier animé et très fréquentée, notamment par les occidentaux. L'homme pénètre ensuite dans le restaurant "La Terrasse", toujours rue "Princesse", où il mitraille les clients, avant de prendre la fuite avec un complice qui l'attendait à bord d'une voiture. Tous deux sont cagoulés.

Dans leur fuite, les terroristes croisent la route d'un véhicule de police. Nouveau coups de feu, nouvelle victime, un policier. Les auteurs des faits parviennent à prendre la fuite.

L'attaque a été d'une violence inouïe, presque sans discernement. Le bilan très lourd: au moins cinq morts, selon les autorités maliennes, et une dizaine de blessés, dont certains très gravement. Selon un communiqué de la présidence de la République, aucun Français ne figurerait parmi les victimes. Le bilan pourrait donc encore s'alourdir.

Un Français figure parmi les victimes de l'attentat, ainsi qu'un Belge et un troisième européen, dont la nationalité n'a pas encore été confirmée, et deux Maliens (un policier et un garde de sécurité).

Deux suspects auraient été arrêtés dans une rue proche des lieux de l'attaque, selon RFI. Sur place, la zone est bouclée et les services de sécurité très nerveux, notamment à cause de la menace des grenades non explosées.

François Hollande a dénoncé ce samedi matin un "lâche attentat" et a offert l'aide de la France au Mali. La plus grande prudence est également recommandée à tous les ressortissants français présents dans le pays.