Michel Sapin et la livraison des Mistral : "les conditions ne sont pas réunies"
"Aujourd’hui les conditions ne sont pas réunies" pour la livraison du premier navire Mistral à la Russie, a déclaré Michel Sapin sur RTL ce jeudi. Autrement dit, ces bâtiments de guerre ne seront pas remis à la marine russe dans l'immédiat.
Mais demain est un autre jour. Le ministre de l’Economie s’est en effet gardé d’écarter définitivement une livraison le 14 novembre. Mercredi, le vice-Premier ministre russe et les agences de presse locales annonçaient que le Vladivostok, premier des deux Mistral, serait bien remis à Moscou ce jour.
La France avait en 2011 signé un contrat de vente de deux navires de commandement avec la Russie pour 1,2 milliard d’euros. La livraison avait été suspendue en septembre 2013 lors de la crise ukrainienne, par François Hollande sous la pression de ses alliés occidentaux. A l’époque, la livraison devait être conditionnée à une application du plan de paix en Ukraine et à un cessez-le-feu. Depuis, la situation s’est calmée mais reste tendue. Les accrochages entre loyalistes ukrainiens et séparatistes pro-russes continuent de faire des victimes.
Dans la bouche de Michel Sapin, les conditions de livraison semblent aujourd’hui moins drastiques et plus vagues, à savoir "un dispositif qui va vers la normale, qui permette de détendre les choses, qui fasse que la Russie joue un rôle positif".
Mardi, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, en déplacement au salon de défense maritime Euronaval au Bourget, avait précisé que François Hollande prendrait sa décision durant le mois de novembre. L’agence russe chargée de l’achat d’armement Rosoboronexport a déclaré être invitée le 14 novembre à Saint-Nazaire, où se trouvent pour l’instant les deux Mistral ainsi que 360 marins russes en attente.
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