Offensive contre Mossoul : au moins 800 djihadistes tués depuis le début de la bataille
La bataille pour la libération de Mossoul se poursuit dans le nord de l'Irak. Au onzième jour de l'offensive déclenchée pour chasser les djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) qui contrôle la ville depuis 2014, le haut-commandement américain a dévoilé un premier bilan des pertes infligées aux combattants de l'EI. Les forces irakiennes ont "probablement tué environ 800 à 900 combattants" a détaillé le général américain Joseph Votel.
L'officier supérieur américain a également indiqué que selon un bilan qui lui avait été fourni mardi 25 au soir par des dirigeants militaires irakiens, 57 membres des forces de sécurité irakiennes avaient été tués et 255 blessés. Du côté des Peshmergas de l'autorité kurde irakienne, alliés des forces fédérales irakiennes, les pertes s'élèvent à 30 morts et entre 70 et 100 blessés.
Des pertes significativement moins élevées que dans les prévisions des forces coalisés mais qui risquent de grimper en flèche une fois que les combats auront commencé à l'intérieur de la ville de Mossoul proprement dite, où la supériorité aérienne de la coalition perdra de son efficacité au regard de la densité du tissu urbain.
Sur le front, les unités les plus en avant de l'armée irakienne ont engagé les forces djihadistes à Gagjali, située à quelques kilomètres à l'est de Mossoul. Comme bien souvent se sont les soldats de la célèbre Golden Division de l'armée irakienne, unité d'élite de contre-terrorisme, qui livrent les combats les plus violents. De leur côté, les Peshmergas kurdes ont progressé jusqu'aux faubourgs de la ville de Tel-keif, à une vingtaine de kilomètres au nord de Mossoul, et ont affronté les militants de l'EI retranchés dans la ville.
Au sud de Mossoul, les forces armées et leurs alliés chiites, les unités paramilitaires Hash Shaabi, ont poursuivi leur offensive pour nettoyer un groupe de villages près de al-Choura, une ville encore contrôlée par l'EI à quelque 30 kilomètres au sud de Mossoul.
Pour autant, les djihadistes ne désertent pas la ligne de front. Dans les faubourgs de Mossoul, les forces coalisées doivent affronter un ennemi doté d'armement conventionnel, mortiers, missiles antichars notamment. Ils doivent également faire face aux tactiques non-conventionnelles de l'EI comme l'emploi massif de véhicules suicides blindés utilisés pour briser les offensives.
Des milliers de civils n'ont parfois d'autre choix que de fuir, au milieu des combats. Ils cherchent à passer les lignes de front, où ils sont longuement contrôlés par peur des infiltrations djihadistes. Les "évadés" de Mossoul racontent une ville rongée par la peur des bombardements et des exactions de l'Etat islamique qui maintient son emprise sur la population par la violence, ainsi que la crainte de voir les milices chiites entrer dans Mossoul. Ils dévoilent aussi la paranoïa des djihadistes qui exécutent quiconque est suspecté de sédition.
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