"Panama papers" : Vladimir Poutine est la "cible principale" de l'enquête journalistique
Le président russe Vladimir Poutine est la "principale cible" des "Panama papers", qui s'attaquent notamment à ses proches, a dénoncé ce lundi 4 le Kremlin, évoquant une enquête journalistique pleine d'"inventioi" et de "falsifications" visant à "déstabiliser" le pays.
"Poutine, la Russie, notre pays, notre stabilité, les prochaines élections sont la cible principale. Il s'agit de déstabiliser" le pays, a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à des journalistes. "Je sais qu'il y a d'autres noms (incriminés dans l'enquête), mais il est clair que la cible principale de ces attaques est notre pays et son président", a-t-il poursuivi.
"Il n'y a rien de concret ou de nouveau sur Poutine, il n'y a pas de détails, et tout le reste se fonde sur des spéculations", a encore estimé M. Peskov, en ajoutant que Moscou n'avait pas l'intention de poursuivre en justice les auteurs de l'enquête.
"Nous connaissons bien cette soi-disant communauté journalistique. Il y en a de nombreux parmi eux dont le journalisme n'est pas l’activité principale. Beaucoup sont d’anciens employés du Département d’État, de la CIA, d’autres services secrets", a-t-il affirmé.
Selon les révélations des "Panama papers", enquête réalisée par une centaine de journaux dont le russe Novaïa Gazeta, des associés du président russe auraient détourné jusqu'à deux milliards de dollars avec l'aide de banques et de sociétés écrans, obtenant ainsi de l'influence auprès des médias et de l'industrie automobile.
L'un des proches de Vladimir Poutine incriminé par l'enquête est son ami d'enfance Sergueï Roldouguine, dont les sociétés auraient racheté d'immenses pans de l'économie russe à travers d'autres compagnies offshore, par un savant jeu de poupées russes.
"Roldouguine et de nombreuses autres personnes font toujours partie des amis de Poutine. Poutine a énormément d'amis en Russie et à l'étranger", s'est contenté de répondre M. Peskov, interrogé sur les liens entre le violoncelliste et le président russe.
"Il est évident que le niveau de poutinophobie a atteint un tel niveau qu'il est impossible de dire quoique ce soit de positif à propos de la Russie", a-t-il affirmé.
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