Primaires américaines : Trump et Clinton grands vainqueurs du Super Tuesday
Les résultats du Super Tuesday sont tombés aux Etats-Unis. Au total, douze Etats étaient appelés à se prononcer dans le cadre des primaires avant la présidentielle de novembre mardi 1er mars. Si on ignore encore les résultats finaux de l'Alaska, deux grands gagnants se distinguent d'ores et déjà: Donald Trump et Hillary Clinton, qui, comme prévu, ont largement dominé dans leur camp respectifs et semblent plus que jamais en pôle position pour remporter l'investiture de leur parti. Le point sur les gagnants et les perdants du scrutin.
Du côté des Républicains, le magnat de l'immobilier Trump a remporté sept Etats: la Georgie, l'Alabama, le Massachusetts,-où il flirte avec les 50%-, le Tennessee, la Virginie, l'Arkansas et le Vermont. Dans son discours tenu depuis la Floride, il s'est tenu plus modéré et plus calme qu'à son habitude, promettant"d'unifier le pays et le parti". Saluant une "soirée fantastique", il a assuré avoir "des millions et des millions de personnes" derrière lui avant de donner rendez-vous aux électeurs de cet Etat où aura lieu la prochaine primaire, le 15 mars. Concernant les délégués, il devrait finir à 275, soit environ un quart du total requis pour remporter l'investiture.
Chez les démocrates, l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton a remporté sept Etats (Georgie, Virginie, Tennessee, Alabama, Arkansas, Texas, Massachusetts) ainsi que les îles Samoa américaines. Dans le Sud, elle a gagné avec des marges importantes grâce au soutien de l'électorat noir dont elle a remporté entre 80 et 90% des voix. "Elle fait presque jeu égal avec les scores d'Obama en 2008 chez les noirs, et gagne aussi nettement parmi les hispaniques", note ainsi L'Obs. Dans son discours prononcé depuis Miami, l'ex-First Lady s'est montré particulièrement sévère envers les Républicains et en particulier Donald Trump. "Le niveau du discours dans l’autre camp n’a jamais été aussi bas" a-t-elle ainsi jugé dénonçant la stratégie du milliardaire qui vise selon à elle à "diviser l'Amérique", au contraire de ce qu'il promet. "Je vais continuer à dénoncer l’intolérance et le harcèlement", a-t-elle également lancé à des journalistes mardi à Minneapolis. Dans la course aux délégués, Hillary Clinton creuse l'écart à environ 550 contre 350 à Bernie Sanders tandis que grâce aux Super délégués, les cadres du parti, elle se trouve autour de 1.000 contre 370 à Sanders, selon 20 Minutes qui rappelle qu'il en faut en tout un peu plus de 2.000 pour décrocher la nomination.
Et le troisième et dernier gagnant de ce scrutin est Ted Cruz. Après avoir déjà remporté trois Etats (le Texas, Alaska et l'Oklahoma),et s'impose ainsi comme le deuxième homme derrière Trump, creusant au passage son écart avec Mario Rubio.
Le Minnesota dans la poche, ce dernier a enfin gagné un Etat. Au Texas et en Alabama, il n'a toutefois pas réussi à atteindre le seuil fatidique de 20% pour décrocher des délégués. Il n'en totalise que 80.
Du côté des démocrates, le rival d'Hillary Clinton, Bernie Sanders peut se targuer de quatre victoires: le Vermont, l’Oklahoma, le Colorado et le Minnesota. Par ailleurs, s'il peine à l'emporter dans les Etats où le vote noir pèse, sa popularité chez les jeunes ne s'érode pas. Mais, bien que sa campagne ait encore les moyens financiers de poursuivre pendant encore plusieurs mois et que "35 Etats doivent encore voter", le sénateur de 74 ans semble épuisé, selon Le Monde.
Enfin, les grands perdants du Super Tuesday sont les Républicains John Kasich et Ben Carson, qui n'ont rien remporté du tout. Malgré tout, le premier devrait continuer jusqu'au 15 mars, misant sur une victoire à domicile dans l'Ohio. "Il sait surtout que plus le temps passe, plus sa poignée de délégués pourrait peser lourd en l'absence d'un vainqueur incontesté", analyse L'Obs. Quant à Ben Carson, sa présence ressemble de plus en plus à "une blague", conclut sévèrement 20 Minutes.
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