Référendum grec : victoire du "non"

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JmC
Publié le 05 juillet 2015 - 22:58
Mis à jour le 06 juillet 2015 - 02:10
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Grèce Référendum Victoire Non 05.07.2015
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©Marko Djurica/Reuters
Les partisans du "non" ont fêté leur victoire dimanche soir sur la place Syntagma à Athènes, devant le Parlement.
©Marko Djurica/Reuters
C'est le "non" qui l'a nettement emporté dimanche au référendum grec: les électeurs grecs ont majoritairement repoussé, à l'appel de leur Premier ministre Alexis Tsipras, le plan de sauvetage économique présenté par les créanciers du pays.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a gagné son pari: le "non" au référendum l'a nettement emporté dimanche. Peu avant minuit (heure de Paris), alors que plus de 80% des bulletins avaient été dépouillés, le "non" totalisait 61,5% des suffrages, contre 38,5% pour le "oui", selon les résultats officiels du ministère de l'Intérieur.

Les 10 millions d'électeurs grecs étaient appelés à dire "oui" ou "non" au plan d'aide présenté le 25 juin par les créanciers du pays (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne), visant à effacer une partie de sa dette en échange de réformes internes et de mesures d'austérité. La Grèce est officiellement en défaut de paiement international depuis le mercredi 1er juillet.

En fin de soirée, Alexis Tsipras, sur son compte Twitter, s'est réjoui de cette victoire du "non", affirmant: "Aujourd'hui nous célébrons la victoire de la démocratie. Demain, nous continuerons notre effort national pour parvenir à un accord".

Et dans une allocution télévisée, il a réaffirmé que le référendum n'avait pas pour but de dire oui ou non à un maintien de la Grèce dans l'Union européenne, et il a assuré que son gouvernement était "prêt à reprendre la négociation avec un plan de réformes crédibles et socialement justes".

"Étant donné les circonstances difficiles à l'heure actuelle, vous avez fait un choix très courageux", a-t-il déclaré aux électeurs. "J'ai tout à fait conscience que le mandat que vous m'avez confié n'est pas celui d'une rupture avec l'Europe, mais un mandat pour renforcer notre position aux négociations afin de rechercher une solution viable", a-t-il ajouté, appelant à l'union nationale: "indépendamment de ce que nous avons voté, nous ne faisons qu'un".

Dès l'annonce des premiers résultats, les partisans du "non" se sont rassemblés sur la place Syntagma, dans le centre d'Athènes, près du Parlement, pour manifester leur joie. Brandissant des drapeaux grecs et des pancartes "OXI" ("non", en grec) utilisées le long de la courte campagne d'une semaine, ils ont scandé des slogans hostiles à l'Union européenne et aux mesures d'austérité.

Parmi les dirigeants des pays européens, Paris et Berlin n'ont pas réagi dans l'immédiat dimanche soir, dans l'attente des résultats définitifs. Selon l’Elysée, François Hollande dînera avec la chancelière allemande Angela Merkel ce lundi soir afin "d’évaluer les conséquences du référendum"

 

 

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