Réfugiés : l'UE va créer 100.000 places d'accueil
Quand la crise s'ajoute à la crise. Les dirigeants de dix pays européens ainsi que de la Serbie, la Macédoine et l’Albanie étaient réunis pour un mini-sommet consacré à la situation des réfugiés qui empruntent la route des Balkans pour entrer en Europe, dimanche 25 à Bruxelles. Une réunion tendue, certains pays étant tentés de suivre l'exemple hongrois et de fermer leurs frontières, mais qui a néanmoins abouti à un plan d'urgence après d'intenses tractations.
"On ne peut pas laisser les gens livrés à eux-mêmes, dormir dans les champs en 2015", a déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à l'issue des débats. C'est pourquoi, a poursuivi le Luxembourgeois, l'Union européenne a décidé de créer 100.000 places d'accueil en Grèce et dans les Balkans, l'une des routes les plus empruntées par les réfugiés pour entrer dans l'Union, et d'y fournir une aide humanitaire.
Dans le détail, la Grèce, située en amont de cet itinéraire, a accepté de s'engager à porter son offre à 30.000 places (contre moins de 10.000 aujourd'hui) d'ici la fin de l'année avec la promesse de financements du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU et de l'UE. Environ 20.000 supplémentaires devraient suivre dans un second temps. Quelque 50.000 autres places doivent également être disséminées le long de la route des Balkans, afin de répondre à la demande.
Un compromis a également été trouvé pour la Slovénie, qui a demandé l'aide de Bruxelles pour juguler le flot de réfugiés passant par son territoire. Environ 400 gardes-frontières doivent lui être envoyés en renfort.
"C’est l’une des plus grandes épreuves de l’Union européenne. L’Europe doit justement montrer qu’elle est un continent de valeurs et de solidarité", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel en conférence de presse après la réunion. Puis de prévenir: "ce soir, ce n’est qu’une pierre à l’édifice pour surmonter cette épreuve".
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