Royaume-Uni : Jo Cox, une députée tuée par balles dans le nord de l'Angleterre
La députée britannique Jo Cox, 41 ans, a été tuée par balles ce jeudi 16 dans la ville de Birstall (Leicestershire) dans le nord de l'Angleterre. L'attaque s'est produite un peu avant 13 heures près d'une bibliothèque municipale de Birstall où la députée avait l'habitude de rencontrer ses administrés. Elle avait été transportée dans un hôpital de Leeds, situé à quelques kilomètres, où elle était dans un état jugé critique par les médecins. La police britannique a annoncé sa mort peu après 18 heures, des suites de ses blessures.
Selon un témoin, cité par l'agence Press Association, Jo Cox aurait été touchée par balles puis se serait effondrée. La chaîne de télévision Channel 4 News a annoncé qu'elle aurait également été poignardée et un homme de 52 ans a été arrêté par la police peu de temps après les faits. Selon certaines sources, Jo Cox aurait tenté de s'interposer entre deux hommes qui se battaient dans la rue mais d'autres sources affirment que son agresseur l'attendait à la sortie de la bibliothèque. Au moment de l'agresser l'auteur des coups de feu aurait crié "Britain first" ("priorité au Royaume-Uni"), a rapporté un témoin à la chaîne Sky News. La campagne pour le référendum sur le maintien ou non de la Grande-Bretagne au sein de l'Union européenne bat son plein à une semaine du scrutin et Jo Cox militait activement pour le maintien de son pays au sein de l'Union européenne.
Jeremy Corbyn, le chef du parti travailliste auquel appartenait Jo Cox, a déclaré que le pays restera "choqué par ce meurtre horrible". Tristram Hunt, également membre du parti travailliste a rendu hommage sur Twitter à "une députée brillante et une mère aimante. Sa mort est trop malheureuse". Le Premier ministre David Cameron, qui avait exprimé son inquiétude en début d'après-midi a qualifié la mort de Jo Cox de "tragédie" et a jouté qu'elle était "une députée dévouée et à l'écoute. Mes pensées vont à son mari Brendan et ses deux jeunes enfants".
En réaction à l'agression de la députée travailliste le camp militant pour le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne avait annoncé la suspension de sa campagne pour la journée. Boris Johnson, l'ancien maire de Londres militant pour le Brexit, avait également annoncé sa volonté d'arrêter la campagne.
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