Royaume-Uni : les électeurs londoniens appelés à choisir en Sadiq Khan et Zac Goldsmith
Un duel entre deux hommes que tout oppose. Administrés depuis huit ans par le conservateur et truculent Boris Johnson, ses 5,6 millions d’habitants élisent ce jeudi 5 leur nouveau maire. En lice, deux candidats diamétralement opposés : un fils de milliardaire du parti conservateur Zac Goldsmith et le fils d'un chauffeur d'autobus pakistanais issu du parti travailliste, Sadiq Khan. Ce derrnier semble en passe d'emporter l'élection.
La campagne de Sadiq Khan s’appuie grandement sur son héritage familial et s'est montré très préoccupé par les problèmes sociaux que rencontre la plus grande ville d'Europe, notamment en termes d'accès au logement. L’ancien avocat spécialisé en affaires de droits de l’homme n’oublie jamais de rappeler aux électeurs qu’il est à la fois "le garçon des logements sociaux", "le fils de chauffeur de bus et d'une couturière" et "le musulman britannique". S'il est élu, il deviendrait le premier maire musulman d'une capitale européen. Il est également opposé au Brexit et très europhile. En 2009, le Premier ministre travailliste Gordon Brown lui a offert le poste de ministre chargé des communautés, puis, en forme de clin d'œil à la profession de son père, celui des Transports l'année suivante.
A l'opposé Zac Goldsmith, quant à lui, s’est parfois montré très éloigné des préoccupations des Londoniens les plus modestes. Interrogé par une journaliste de la BBC sur des sujets très simples comme les noms de stations de métro ou encore l’emplacement de certains musées, il a été incapable de répondre. En 2010, il est élu député conservateur de la circonscription huppée de Richmond Park. Il est réélu en 2015.
Pour tenter de le discréditer, les conservateurs tenté de porter le débat sur la religion de Sadiq Khan en l'accusant d’être proche des extrémistes musulmans. Des allégations repoussées d'un revers dee la main par le principal intéressé qui a rappelé qu’il a voté pour le mariage homosexuel, ce qui lui a valu des menaces de mort, et qu'il a toujours dénoncé le radicalisme comme un cancer.
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