Syrie : le Charles-de-Gaulle passe à l'attaque
Le Charles-de-Gaulle est entré en action contre Daech ce lundi 23. Le porte-avions français est arrivé en Méditerranée orientale afin de renforcer les frappes contre l'organisation terroriste en Syrie et en Irak. Un renfort qui permet de tripler les forces aériennes françaises intervenant dans ce conflit.
A la douzaine d'appareils (six rafales et six Mirage-2000) déjà stationnés en Jordanie et aux Emirats arabes unis, le Charles-de-Gaulle vient apporter 26 avions Rafale et Super-Etendard. La présence du porte-avions permet également aux forces françaises de rester hors de portée des défenses côtières et anti-aériennes syriennes. Il est escorté de deux frégates, l'une antiaérienne et l'autre anti-sous-marins. Au total, 1.200 hommes participent à ces opérations.
L'Etat-major a déclaré dans la journée que les premières frappes avaient eu lieu, comme l'avait annoncé François Hollande ce lundi: "nous allons choisir des cibles qui feront le plus de dégâts possibles à cette armée terroriste".
Le déploiement du fleuron de la flotte française se veut en effet comme une réponse à Daech qui a revendiqué les attentats du 13 novembre. Toutefois, la décision de déployer à nouveau le porte-avions dans la région est antérieure à ces tragiques évènements. Certains s'interrogent d'ailleurs sur l'efficacité d'une intervention aérienne sans la présence de troupes au sol pour profiter de cet avantage.
Un tel déploiement ne semble pouvoir se faire que si la nouvelle coalition contre Daech voulue par François Hollande était mise en place. Mais là encore, la question de la nationalité de ces troupes reste à trancher. Le Secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est déjà prononcé contre l'intervention à terre d'une armée occidentale. "L'expérience a prouvé que ce n'était pas le plus efficace. Ce sont aux gens qui vivent dans ces pays de venir déloger Daech et de prendre le pouvoir", avait-il déclaré mardi 17.
Après avoir rencontré ce lundi le Premier ministre britannique David Cameron, François Hollande se rendra mardi 24 à Washington pour discuter avec Barack Obama, accueillera Angela Merkel à Paris le lendemain, puis s'envolera pour Moscou jeudi 26 voir Vladimir Poutine.
Les états-majors français et russes ont d'ores et déjà commencé à communiquer pour coordonner leurs actions et éviter tout incident. Déjà en place, la marine russe a reçu l'ordre de Vladimir Poutine de se comporter "en allié" avec les forces française.
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