Syrie : l'Etat islamique s'empare du nord de la cité antique de Palmyre
Alors que la semaine dernière, les troupes du régime de Bachar al-Assad avaient annoncé avoir repoussé les djihadistes de l'Etat islamique qui menaçaient d'entrer dans le cité de Palmyre au centre du pays, le groupe terroriste a repris son offensive. Les hommes d'Abou Bakr al-Baghdadi se sont emparés ce mercredi du nord de la cité antique, joyau archéologique de la région.
Après plusieurs heures de violents combats, les djihadistes ont pris "la totalité du nord" de Palmyre et "les soldats du régime se sont enfuis de cette partie qui représente un tiers de la cité", a expliqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) sur son site internet. L'ONG a annoncé que les combats ont fait de nombreuses victimes dans les deux camps qui se sont mutuellement bombardés à grand renfort d'artillerie.
La cité antique de Palmyre, vieille de plus de 2.000 ans, abrite des colonnades romaines, un théâtre antique et des tours funéraires célèbres dans le monde. Baptisée la "Perle du désert", la ville est située sur l'antique route de la soie et est classée au patrimoine mondial de l'Humanité depuis 1980. La ville moderne de Palmyre abrite pour sa part près de 100.000 habitants dont de nombreux réfugiés, menacés également par les exactions de l'Etat islamique.
Le site de Palmyre est d'une importance stratégique pour les djihadistes car c’est un nœud de communication entre Deir Ezzor, sur l’Euphrate, et la route qui va soit à Homs, soit à Damas. La région ouvre également sur le grand désert syrien, limitrophe de la province irakienne d'al-Anbar que l'Etat islamique contrôle déjà en grande partie avec la prise de la capitale régionale, Ramadi, le week-end dernier.
Face aux avancées du groupe islamiste radical en Syrie et en Irak, le gouvernement français a annoncé une réunion internationale le 2 juin à Paris pour évoquer "l’ensemble de la situation" dans ces deux pays, notamment en présence du secrétaire d’Etat américain John Kerry.
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