Syrie : Moscou directement accusé des bombardements devant l'ONU

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 26 septembre 2016 - 16:58
Image
Les ruines de Homs en Syrie.
Crédits
©Louai Beshara/AFP
Les raids ont fait au moins 128 morts depuis la fin de la trêve selon un décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Soit au total 20 enfants, 99 hommes et 9 femmes.
©Louai Beshara/AFP
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont accusé Moscou des pires exactions en Syrie, devant l'ONU. Le Kremlin quant à lui réfute ces accusations.

Dimanche 25 septembre, lors d'une réunion du conseil de sécurité de l'ONU, l'ambassadrice des Etats-Unis, Samantha Power, a accusé Moscou de faire preuve d'actes de "barbaries". L'ambassadeur français, François Delattre a quant à lui accusé la Russie de "crimes de guerre" en Syrie. Pour sa part, l'ambassadeur britannique a émis l'idée d'une saisine de la Cour pénale internationale également pour crimes de guerre. 

Le conseil de sécurité des Nations Unies était réuni dimanche 25 septembre à la demande de Londres, Paris et Washington afin d'affirmer communément que Moscou et le régime de Damas étaient coupables de "barbaries" depuis la fin de la trêve, jeudi 22 septembre, en Syrie.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a alors déclaré: "nous considérons le ton et la rhétorique des représentants de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis comme inadmissible et de nature à faire du tort à nos relations et au processus de règlement du conflit".

Matthew Rycroft, l'ambassadeur britannique, a lui aussi affirmé: "nul ne peut nier que la Russie a noué un partenariat avec la Syrie pour mener des crimes de guerre".

D'après François Delattre, représentant français à l'ONU, Alep est devenue le symbole de la "ville martyre" comme l'ont été "Sarajevo pour la Bosnie ou Guernica pour la guerre d'Espagne".

Selon Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU en Syrie, les aviations russe et syrienne ont effectué les bombardements "les plus soutenus et les plus violents depuis le début du conflit syrien. Nous avons atteint à Alep de nouveaux sommets d'horreur". Ce même envoyé spécial a déclaré devant la presse "des groupes terroristes comme Al-Nosra sont effectivement présents à Alep, cela a été confirmé par tout le monde y compris les Américains. Mais ce n'est en aucune façon un argument pour justifier des bombardements aériens sur des zones urbaines très habitées. Plus de 275.000 personnes continuent de vivre dans les quartiers d'Alep. Elles ne peuvent pas être toutes des terroristes".

L'intensité des frappes a provoqué une coupure de l'eau et de l'électricité qui peut engendrer une crise sanitaire importante. Les associations humanitaires ont également décidé de stopper tout approvisionnement des vivres qui alimentent plus de 200.000 personnes.

 

 

À LIRE AUSSI

Image
David "Daoud" Drugeon.
Mort de David Drugeon, djihadiste français en Syrie
David Drugeon, 24 ans, djihadiste originaire de Vannes aurait été tué par l'attaque d'un drone américain dans la nuit de mercredi à jeudi. Il s'était radicalisé depuis...
07 novembre 2014 - 09:16
Politique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.