Syrie : Moscou directement accusé des bombardements devant l'ONU
Dimanche 25 septembre, lors d'une réunion du conseil de sécurité de l'ONU, l'ambassadrice des Etats-Unis, Samantha Power, a accusé Moscou de faire preuve d'actes de "barbaries". L'ambassadeur français, François Delattre a quant à lui accusé la Russie de "crimes de guerre" en Syrie. Pour sa part, l'ambassadeur britannique a émis l'idée d'une saisine de la Cour pénale internationale également pour crimes de guerre.
Le conseil de sécurité des Nations Unies était réuni dimanche 25 septembre à la demande de Londres, Paris et Washington afin d'affirmer communément que Moscou et le régime de Damas étaient coupables de "barbaries" depuis la fin de la trêve, jeudi 22 septembre, en Syrie.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a alors déclaré: "nous considérons le ton et la rhétorique des représentants de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis comme inadmissible et de nature à faire du tort à nos relations et au processus de règlement du conflit".
Matthew Rycroft, l'ambassadeur britannique, a lui aussi affirmé: "nul ne peut nier que la Russie a noué un partenariat avec la Syrie pour mener des crimes de guerre".
D'après François Delattre, représentant français à l'ONU, Alep est devenue le symbole de la "ville martyre" comme l'ont été "Sarajevo pour la Bosnie ou Guernica pour la guerre d'Espagne".
Selon Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU en Syrie, les aviations russe et syrienne ont effectué les bombardements "les plus soutenus et les plus violents depuis le début du conflit syrien. Nous avons atteint à Alep de nouveaux sommets d'horreur". Ce même envoyé spécial a déclaré devant la presse "des groupes terroristes comme Al-Nosra sont effectivement présents à Alep, cela a été confirmé par tout le monde y compris les Américains. Mais ce n'est en aucune façon un argument pour justifier des bombardements aériens sur des zones urbaines très habitées. Plus de 275.000 personnes continuent de vivre dans les quartiers d'Alep. Elles ne peuvent pas être toutes des terroristes".
L'intensité des frappes a provoqué une coupure de l'eau et de l'électricité qui peut engendrer une crise sanitaire importante. Les associations humanitaires ont également décidé de stopper tout approvisionnement des vivres qui alimentent plus de 200.000 personnes.
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