Un des fils d'Abou Bakr al-Baghdadi a été tué en Syrie annonce l'Etat islamique
Le groupe État islamique a annoncé mardi 3 la mort, dans la province de Homs, en Syrie, d'un fils de son "calife" autoproclamé Abou Bakr al-Baghdadi. "Houdhayfah al-Badri (qu'Allah ait son âme) le fils du calife (qu'Allah le sauvegarde) a été tué dans une opération inghimasi contre les Nussayriyyah et les Russes dans une centrale électrique dans la province de Homs", a annoncé un communiqué, publié sur les chaînes Télégram utilisées par l'organe de propagande Amaq.
L'organisation djihadiste désigne sous le terme "Nussayriyyah", la communauté alaouites (branche du chiisme) dont est issue la famille de Bachar al-Assad. Le terme inghimasi renvoie à un combattant d'élite, de types forces spéciales, équipé d'armes légères et d'explosifs. Il est donc différent du kamikaze tout en relevant d'un usage militaire. Ce combattant utilise en priorité ses armes avant, au besoin, de se faire exploser s'il n'a plus de munitions, pour accomplir sa mission ou s'il est acculé. Ils sont libres de leurs moyens d'action et peuvent très bien revenir dans leur camp sans s'être fait sauter s'ils ont accompli leur mission.
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L'utilisation du terme "opération inghimasi" pour désigner les combats dans lesquels les fils d'Abou Bakr al-Baghdadi peut donc tout à fait avoir valeur de propagande pour accentuer le prestige du descendant du "calife" autoproclamé qui aurait rejoint les rangs de cette troupe d'élite alors qu'il n'est âgé que d'une quinzaine d'années. Le communiqué est assorti d'une photo montrant un jeune garçon au visage juvénile portant un fusil d'assaut et un imposant gilet tactique.
Abou Bakr al-Baghdadi aurait eu quatre enfants avec sa première femme puis un fils avec sa deuxième femme, précise France 24. Donné mort à plusieurs reprises sans que des preuves eurent été apportées, il serait encore vivant et se trouverait en territoire syrien, le long de la frontière avec l'Irak, a affirmé début mai un responsable irakien.
Dans son dernier message sonore, en septembre 2017, le chef de l'Etat islamique avait appelé ses combattants acculés de toutes parts en Syrie et en Irak à "résister" face à leurs ennemis.
Voir - Syrie: replié dans le désert, l'Etat islamique multiplie les offensives
Si l'organisation Etat islamique a subi d'importants revers militaires en Syrie, les djihadistes ont conservé des capacités militaires lui permettant de mener d'importantes offensives, notamment depuis son sanctuaire situé dans la zone désertique à la frontière irako-syrienne. A noter également que la wilayat Homs a revendiqué des attaques au cours des mois d'avril et de mai contre les forces du régime syrien.
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