Union européenne : une nouvelle brigade de garde-frontières et de garde-côtes inaugurée en Bulgarie
L'Union européenne (UE) vient d'inaugurer, ce jeudi 6, son nouveau corps européen de garde-frontières et garde-côtes mis en place en Bulgarie. Un an après l'afflux en masse de demandeurs d'asile en Europe ces gardes ont symboliquement était introduit à la frontière entre la Turquie et la Bulgarie, là où des milliers de migrants avaient essayé de pénétrer en Europe.
"La nouvelle agence est plus forte et mieux équipée pour faire face aux migrations et au défi sécuritaire", a déclaré Fabrice Leggeri, ce jeudi. L'homme qui dirigeait Frontex devient le nouveau patron de cette force de garde-frontières et garde-côtes.
Par rapport à l'ancienne agence Frontex, opérationnelle depuis le mois d'octobre 2015, cette force aura plus de moyens mais aussi plus d'hommes. Les pays membres de l'espace Schengen vont fournir environ 1.500 hommes et femmes d'ici à 2020 parmi lesquels 170 gardes français. Le budget de cette force va aussi largement grossir, en passant de 228 millions à 322 millions d'euros. En plus de cet ajout d'hommes, des véhicules de patrouille ainsi que de la surveillance aérienne et informatique seront à la disposition de cette nouvelle force.
Une nouveauté est présente dans les missions à effectuer par ces gardes. En effet, sur décision du conseil de l'UE, la force pourra intervenir dans des pays qui se font déborder par une arrivée forte de migrants. Plusieurs nouveaux droits seront mis à la disposition de ces agents, ils pourront vérifier l'identité des personnes souhaitant traverser les frontières, même pour les ressortissants de l'Union européenne. Un accès aux bases de données de la police leur sera ouvert. Ils pourront également organiser un renvoi des personnes dont le droit d'asile a été refusé dans leur pays.
Proposée en décembre 2015 par la Commission européenne, puis validée le 6 juillet 2016, la nouvelle agence a pris ses marques ce jeudi 6 à la frontière bulgaro-turque. Avec plus de 1,5 millions de demandeurs d'asile en 2015, les dirigeants de l'UE ont souhaité limiter l'accès à l'Europe.
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