Violences après les élections présidentielles au Gabon : la France "préoccupée"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 01 septembre 2016 - 12:08
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Ali Bongo, candidat à sa succession.
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Ali Bongo Ondimba, fils de l'ex-président Omar Bongo, aurait été élu avec un écart d'à peine 6.000 voix.
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Après des élections extrêmement serrées au Gabon qui ont vu la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba contestée, le QG de l'opposition aurait été pris d'assaut par les forces de sécurité du régime. Au moins deux morts seraient à déplorer. La diplomatie française a condamné ces violences et demandé la publication des résultats du vote.

La France a exprimé ce jeudi 1er septembre sa "vive préoccupation" face aux violences ayant éclaté dans la nuit de mercredi à ce jeudi au Gabon après l'annonce de la réélection du président Ali Bongo Ondimba, estimant qu'il n'y avait "aucune place pour la violence" dans un cadre électoral.

"Les événements de la nuit à Libreville suscitent ma plus vive préoccupation. Dans le cadre d’un processus électoral, il n’y a aucune place pour la violence", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dans un communiqué, en appelant "toutes les parties à la plus grande retenue, afin d’éviter de nouvelles victimes".

Selon le candidat malheureux à la présidentielle, l'opposant Jean Ping, qui conteste l'issue du scrutin, deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées ce jeudi dans l'assaut contre son QG des forces de sécurité à Libreville, où l'Assemblée nationale avait été incendiée plus tôt au cours d'émeutes.

D'après la commission électorale, Ali Bongo Ondimba, 57 ans, a été réélu président pour un deuxième septennat avec 49,80% des suffrages devant son rival Jean Ping (48,23%), 73 ans, ex-cacique du régime du défunt Omar Bongo, le père d'Ali.

Cet écart marginal représente une différence de voix d'à peine 6.000 voix, sur un total de 627.805 inscrits, dans ce petit pays pétrolier de 1,8 million d'habitants. Le président sortant devrait sa réélection à son score écrasant dans son fief familial, le Haut-Ogooué, où il aurait obtenu 95,46% pour plus de 99% de participation.

 L'opposition conteste ces chiffres et a demandé en vain un comptage des voix bureau de vote par bureau de vote.

"La contestation des résultats de l’élection présidentielle doit pouvoir se faire par les voies juridictionnelles, dans le cadre d’une procédure transparente et impartiale", a répété jeudi Jean-Marc Ayrault. "C’est de cette manière que la sincérité du scrutin pourra être établie de manière incontestable".

Paris et la chef de la diplomatie de l'UE, Fédérica Mogherini, suivis par Washington, ont demandé mercredi la publication des résultats de tous les bureaux de vote du Gabon.

 

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