Yémen : une coalition menée par l'Arabie saoudite intervient contre les rebelles houthis
L'appel à l'aide lancé lundi 24 par le ministre yéménite des Affaires étrangères, Riyad Yassin, a été entendu. Il avait demandé, depuis Aden au sud du pays où le gouvernement reconnu est réfugié depuis plusieurs mois, aux pays du Golfe sunnites d'intervenir contre les rebelles chiites houthis qui se sont emparés de Sanaa, la capitale du Yémen, depuis septembre dernier.
Autour de l'Arabie saoudite, une dizaine de pays de la région ont rejoint une coalition régionale pour tenter de rétablir l'ordre dans le pays en proie au chaos. L'Egypte, la Jordanie et le Soudan ont confirmé leur participation ainsi que des monarchies du Golfe -le Qatar, le Koweit, Bahrein et les Emirats arabes unis- qui annoncent avoir "décidé de répondre à l'appel du président Hadi". Le Maroc et le Pakistan font également partie des volontaires, selon l'agence saoudienne Spa. Le royaume saoudien a d'ores et déjà mobilisé 150.000 soldats et près de 100 avions de combat.
Les Etats-Unis ont également fait part de leur volonté d'apporter une aide logistique et de renseignement à cette intervention sur le sol yéménite.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les avions de combat saoudiens ont mené les premiers raids contre des positions tenues par les miliciens houthis à Sanaa, dont une base aérienne et le palais présidentiel. "L’aviation saoudienne a pratiquement sécurisé l’espace aérien yéménite où elle s’emploie à mettre en place une large zone d’exclusion aérienne", a déclaré un conseiller saoudien.
Les coalisés, d'obédience sunnite, craignent l'établissement d'un pouvoir chiite soutenu par l'Iran au Yémen à l'instar du Hezbollah au Liban ou du gouvernement chiite d'Irak. A cela s’ajoute la menace Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) dans le pays. Pour ajouter au chaos, l'Etat islamique vient de revendiquer sa première attaque au Yémen, qui a fait vendredi plus de 140 morts dans des mosquées à Sanaa.
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, présent à Lausanne (Suisse) pour les négociations nucléaires, a affirmé que cette opération provoquera "davantage de morts" et "créera plus de tensions dans la région et n'apportera aucun bénéfice à aucun pays". La situation chaotique du Yémen, où s'affrontent les rebelles chiites houthis et les forces sunnites fidèles au gouvernement, a décidé les pays du Golfe a lancé une intervention. Menée par l'Arabie saoudite, cette coalition souhaite faire barrage à l'influence de l'Iran dans cette région.
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