Christian Didier, assassin de René Bousquet, est mort à l'âge de 71 ans

Auteur(s)
MM
Publié le 18 mai 2015 - 22:38
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Christian Didier lors de son procès pour l'assassinat de René Bousquet.
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Christian Didier lors de son procès pour l'assassinat de René Bousquet.
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L'assassin de René Bousquet, Christian Didier est décédé ce lundi à Saint-Dié dans les Vosges. Il avait justifié son geste afin de "venger ainsi les victimes des meurtriers nazis".

Il était connu comme l'assassin de René Bousquet, collaborateur et ancien secrétaire général de la police de Vichy. Christian Didier est décédé chez lui dans sa ville natale de Saint-Dié (Vosges) à l’âge de 71 ans.

Le 8 juin 1993, il avait abattu à son domicile l’ancien secrétaire général de la police du régime de Vichy, qui avait organisé l’arrestation et la déportation de milliers de juifs de France, dont la rafle du Vel' d'Hiv de Paris en juillet 1942. 

Il parvint à passer à travers l'Épuration et put faire à partir des années 1950 une florissante carrière d'homme d'affaires et d'influence, avant d'être rattrapé par son passé de collaborateur à la fin des années 1980 puis d'être assassiné par Christian Didier alors que l'instruction de son procès pour crimes contre l'humanité était en cours.

Christian Didier avait alors déclaré "venger ainsi les victimes des meurtriers nazis". Défendu par les avocats Thierry Lévy et Arnaud Montebourg, ils avaient plaidé l’acquittement de leur client "au nom de l’histoire".

Christian Didier avait été finalement condamné à 10 ans de réclusion criminelle en novembre 1995 pour l’assassinat de René Bousquet, conformément aux réquisitions de l’avocat général Philippe Bilger, qui lui avait reconnu "de larges circonstances atténuantes".

Souvent décrit comme un illuminé, mais dont le discernement n’était pas altéré selon les experts judiciaires, il avait, auparavant, tenté d’assassiner l’ancien chef de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, dans sa cellule de la prison Saint-Joseph, avant d’être interpellé grâce au portique de détection des métaux. Libéré en 2000, il avait affirmé au sujet du meurtre de M. Bousquet avoir "beaucoup regretté ce geste imbécile".

 

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