Atterrissage forcé pour Boeing et Airbus. Le décollage n’est pas pour demain !
Les avionneurs sont frappés directement par une crise sans précédent, qui risque de perdurer pendant plusieurs années. Les avionneurs, Boeing et Airbus en tête, peinent à se relever.
La pandémie de coronavirus a cloué les avions au sol partout à travers le monde. Les compagnies aériennes ont été soutenues par leur gouvernement respectif, mais n’envisagent pas de retour à la normale avant de longs mois voire même de nombreuses années. Conséquence directe de cette crise sans précédent, les avionneurs n’arrivent pas à amortir cette crise, qui risque de durer.
De son côté, Boeing a annoncé un recul de son chiffre d’affaires de 26 % pour le premier semestre, alors que son rival européen, Airbus voyait son activité reculer de 39 %. Les commandes et réservations d’avions sont annulées depuis le début de l’année, et l’activité est réduite au minimum 7pour ces deux géants du secteur.
Des pertes record et un horizon noir
Airbus a enregistré une perte de 1.9 milliards d’euros pour ce premier semestre, quand Boeing, lui, voyait sa perte atteindre 3 milliards de dollars. Malgré les plans de soutien, les avionneurs ne peuvent que constater les dégâts et les conséquences de cette crise. Les compagnies aériennes se détournent des gros et très gros porteurs, et l’épidémie n’a fait qu’accélérer une tendance déjà observée, puisque l’A 380 d’Airbus et le 747 de Boeing font déjà partie de l’histoire ancienne.
Mais une autre tendance semble se dégager de cette année noire pour les avionneurs : la volonté de rompre avec la tradition du « tout aérien ». Les petites lignes seront donc limitées, et les voyageurs, eux-mêmes, se disent prêts à préférer d’autres modes de transport sur les petites distances. Mauvaise nouvelle donc pour Boeing et Airbus, qui ne savent plus quelle voie suivre pour retrouver le chemin non pas de la croissance mais du redressement.
Et en attendant, les avionneurs taillent dans leurs effectifs et entrainent dans leur chute tous les sous-traitants, qui vont, eux-aussi, devoir apprendre à se réinventer.
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