Des services publics de qualité mais trop chers pour la majorité des Français
Les services publics français sont de qualité mais coûtent trop cher aux contribuables. C'est ce que déclarent une majorité d'entre eux selon l'enquête réalisée par l'Institut Paul Delouvrier et le baromètre TNS Sofres publié ce mardi. Ces études révèlent que 65% des sondés préféreraient voir leurs impôts baisser quand 33% souhaitent avant tout une amélioration des services.
Les Français considèrent d'ailleurs de plus en plus les grandes sociétés majoritairement ou totalement détenues par l'Etat (EDF, La Poste, SNCF…) et assurant un service public comme "des entreprises comme les autres". Ils souhaitent donc que les dépenses, et donc le coût pour le contribuable, de ces entreprises soient réduites.
Un point de vue qui ne touche pas que ces sociétés. Des marges de manœuvre budgétaires sont également considérées comme possibles dans les domaines de la justice, la santé, le logement, l'emploi ou la fiscalité. Les Français excluent cependant la police et l'éducation de ces mesures.
Contrairement à une idée très répandue, ce n'est pas sur les salaires (4% des personnes interrogées) ou le nombre de fonctionnaires (2%) que les premières économies seraient à effectuer. Améliorer l'efficacité des services publics est pour 61% des Français la première chose à faire. Viennent ensuite la baisse de certaines aides sociales (54%) puis la réduction des "dépenses d'équipement et d'infrastructures" (41%) et la suppression de certains services fournis par l'Etat (37%).
Si les Français n'ont donc pas une haute opinion (favorable à 39%) des services publics et de leur fonctionnement en général, ils demeurent majoritairement satisfaits des prestations (67%). Face au fort taux de chômage, c'est Pôle emploi qui récolte les avis les plus défavorables. Un fait que Guy Snanoudj, directeur de l'institut Paul Delouvrier, lie à "l'absence de résultats par rapport à leur situation au regard du chômage et la difficulté à avoir un suivi personnalisé auprès de ses services". La police et la gendarmerie restent en tête des bonnes opinions. Un phénomène qui ne s'est jamais démenti en 10 ans.
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