Il était une fois la révolution par les applis de contacts avec des avocats
Un litige arrive souvent à l'improviste: un problème au travail, avec son assistant à domicile, avec son locataire ou même un divorce… Avec la révolution mobile, les services sont de plus en plus à portée de main, et il est possible en quelques clics de trouver l’avocat qui correspond au mieux à nos besoins.
Grâce à la loi Hamon, ainsi qu’au décret du 28 octobre 2014, les avocats peuvent désormais promouvoir leur profession. En France, où 96 % des avocats ne sont pas salariés, ils doivent en tant qu' indépendants créer leur site internet, communiquer les particularités de leur activité ou leurs domaines de spécialisation, sans oublier la gestion de l'agenda! Sur le modèle de plateformes de mise en relation comme Doctolib ou Allodocteur pour les docteurs, des sites internet commencent à faciliter la rencontre entre les professionnels juridiques et les clients, en fonction de leurs besoins.
À lire aussi: Kim Kardashian étudie pour devenir avocate (photo)
Partage et synchronisation d'agenda
La plate-forme Meetlaw a vu le jour l’été dernier par exemple. Il s’agit d'une plate-forme de prise de rendez-vous en ligne avec un avocat. Doté d'une technologie de partage et de synchronisation d'agenda, cet outil permet de coordonner les rendez-vous et évite les erreurs de logistique.
Widr, est une autre plateforme qui propose l'avocat le plus approprié aux besoins des directions juridiques et des dirigeants d’entreprises. Widr compte se différencier des autres plateformes de mise en relation en choisissant pour le client le professionnel qui lui correspond. Pour chaque demande, la plateforme propose un résultat unique. L’utilisateur doit simplement répondre à quelques questions concernant ses besoins, et à l’aide d’une l’intelligence artificielle, l’application trouve l’avocat le plus approprié. La plateforme propose également des entretiens par visioconférence avec les avocats.
Un avocat dans sa poche et la justice prévisible: des services légaux enfin modernes
Depuis quelques années, il est possible de soumettre un dossier à un cabinet sur simple photo avec une application mobile. C’est que propose «Flash Avocat» un service édité par le Cabinet DEHAN. Avec cet outil, le client n’a plus à rechercher l’information seul sur Internet et peut bénéficier très vite de l’expertise de l’avocat dans le cadre d’une consultation juridique gratuite. En cas de prestation juridique nécessaire, elle est à honoraire forfaitaire moyen de 85 euros TTC.
Mais la justice numérique ne s'arrête pas là. Les opportunités liées aux nouvelles technologies permettent de développer des services de justice «prévisible», dans laquelle les algorithmes jouent le rôle d’assistant d’avocat pour l’analyse automatisée de l’information juridique, qui permet d'évaluer différents aspects comme le risque judiciaire ou encore l’audit et l’analyse des contrats.
La France, est elle en avance dans la «legal tech»?
Pas du tout. Au delà de la mise en relation avec des professionnels, les start-ups liées au monde juridique peuvent offrir de nombreux autres services en ligne. Mais selon le fondateur de l'accélérateur de Start-ups Scale-up Booster, Michel Ktitareff, c’est de l’autre côté de l’Atlantique que la révolution du secteur légal est le plus visible.
Selon Ktitareff, le secteur juridique français ne soutient pas encore autant qu’il le faudrait ses meilleures startups et technologies et cela risque de mettre en danger les start-ups françaises, qui finissent souvent absorbées par des acteurs étrangers.
Services juridiques dotés d’intelligence artificielle
La présence des applications mobiles de mise en relation entre particuliers et avocats est une ouverture à la démocratisation des services légaux en ligne. Mais les possibilités ne s'arrêtent pas là. Bientôt, on verra apparaître d’autres services juridiques dotés d’intelligence artificielle, non seulement pour trouver, son avocat, mais aussi pour automatiser certains fonctions juridiques, facilitant l'accès à la justice pour tout le monde.
À lire aussi: Accusé d'agression sexuelle, Harvey Weinstein est lâché par son avocat
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.