Le crédit immobilier en France sous surveillance : quelles conséquences ?
Le Crédit immobilier en France est sous surveillance par les autorités publiques depuis plusieurs semaines. Et en ce début d’année 2020, le Haut Conseil de la Stabilité Financière rappelle que cette mise sous surveillance est plus que jamais nécessaire pour préserver le modèle français.
En octobre déjà, le Haut Conseil de la Stabilité Financière avait émis une mise en garde pour souligner les menaces pesant sur le crédit immobilier en France. Le jeudi 12 décembre, ce même haut conseil a réuni les représentants du Ministère des Finances, de la Banque de France et du Trésor. La réunion a constaté que les mêmes menaces existaient toujours et a donc publié une liste de recommandations, afin d’apaiser une situation jugée comme préoccupante. Le communiqué, rédigé à l’issue de la réunion, souligne que «les risques pour la stabilité financière tendent plutôt à s'accentuer à partir d'un niveau déjà élevé».
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Des recommandations pour apaiser une situation tendue
Pour commencer, le Haut Conseil recommande le respect d’un taux d’endettement de 33 % du revenu net. Cette règle, admise et défendue par les établissements financiers eux-mêmes, est néanmoins bafouée sans 28 % des cas, mettant en danger l’équilibre même du crédit immobilier. Dans le même temps, les recommandations soulignent une autre mesure déjà édictée à de nombreuses reprises: la durée du crédit immobilier ne doit pas excéder 25 ans. Et pourtant, en 5 ans, la durée moyenne de ce dernier s’est accrue de 31 mois, et la tendance ne semble pas être prête à s’inverser.
Avec ces mesures, les autorités ambitionnent de préserver les taux fixes, caractéristiques du marché de l’immobilier en France. Pour autant, ces recommandations ne doivent pas pénaliser les investisseurs et encore moins les primo-accédants. C’est le message qu’a souhaité faire passer le Haut Conseil en expliquant dans son communiqué: «Ces mesures vont protéger les ménages français des risques d'un endettement excessif dû à leur emprunt immobilier, tout en préservant leurs capacités d'accession à la propriété».
Ces recommandations ne sont que facultatives, même si les autorités ne se refusent pas de rendre ces mesures plus contraignantes, si les établissements financiers ne respectaient pas scrupuleusement ces règles.
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