L’Etat, faux ami ou ennemi du quotidien pour les entreprises ?
L’interventionnisme tous azimuts de l’Etat a des conséquences désastreuses sur le quotidien de bon nombre d’entreprises. En prenant des décisions, l’Etat impose une vision centrale, et surtout il multiplie à chaque prise de décision les contraintes pesant sur les entrepreneurs.
Par exemple, l’idée de protéger la santé des salariés était partagée par l’Etat et les entreprises. Et pourtant, lorsque les textes ont organisé le compte pénibilité, les entreprises se sont senties pénalisées, contraintes de devoir faire face à une « véritable usine à gaz ». C’est ce que confirme un chef d’entreprise de travaux publics :
« Il y a beaucoup trop de critères tellement subjectifs, que d’une entreprise à l’autre il n’y aura pas le même résultat".
On retrouve cette même complexité dans le plan de déconfinement, mis en place depuis plusieurs semaines. Les entreprises consacrent un temps non négligeable et mobilisent une énergie qui pourrait être mise à profit pour d’autres actions, pour respecter des règles, qui évoluent d’une semaine sur l’autre.
La vision centralisée de l’Etat reste un frein à la souplesse et à la flexibilité, que réclament depuis tant d’années, les entreprises.
L’Etat trop interventionniste, la menace d’une paralysie
Mais ce sont aussi la lourdeur et la complexité de certaines décisions étatiques, qui étouffent les entreprises. Essentiel à la protection des citoyens, le droit social est par exemple l’accumulation de lois et de règlements, qui sont adoptés pour l’intérêt général mais pas pour celui des entreprises. CSE, respect des minima sociaux, convention collective, choix entre CDD et CDI, … toutes ces règles impliquent un traitement administratif de la part de l’entreprise, des tâches chronophages inadaptées aux PME et autres TPE.
Car ces contraintes administratives se retrouvent à tous les niveaux et pour toutes les entreprises, de la multinationale à la PME locale. Et cet interventionnisme de l’Etat pénalise au final toutes les structures, puisque même Martin Hirsch, le président de l’AP-HP, le souligne :
« A l’AP-HP, on a plus de personnel pour s’occuper de ces formalités administratives – 1500 personnes – que de manipulateurs radio »
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