Notre Dame de Paris : la Cour des Comptes juge sévèrement la gestion du dossier par l’Etat
Le président de la Cour des Comptes a détaillé le premier rapport relatif à la gestion du chantier de Notre Dame de Paris après l’incendie du printemps 2019.
C’est ce mercredi 30 septembre, que Pierre Moscovici, président de la Cour des Comptes a présenté le premier rapport sur la gestion des dons collectés à la suite de l’Incendie de Notre Dame de Paris le 15 avril 2019.
15 mois pour se porter partie civile, Une étonnante passivité de l’Etat :
Les hauts magistrats avaient fait connaître leur décision de rendre public leur surveillance et leur analysé dès le mois d’avril 2019, et ce premier rapport s’interroge sur la passivité et l’inaction du Ministère de la Culture. Pour commencer, la Cour des Comptes souligne qu’en 2016, un vaste plan de restauration de Notre Dame (58 millions d’euros sur 10 ans) avait été décidé suite à l’état préoccupant de cet emblème de l’Histoire de France.
Le rapport s’interroge alors quant à l’inaction des services de la rue de Valois. De son côté, Mr Moscovici se félicite que le lendemain de la remise des notes provisoires (10 juin 2020), le Ministère se soit enfin « porté partie civile », 15 mois après l’incendie ravageur.
Un manque de transparence difficile à comprendre
Détaillant l’ampleur de la générosité populaire, générosité qui a dépassé les frontières de l’Hexagone, les hauts magistrats dénoncent cependant un manque de transparence dans l’utilisation des dons, et des dysfonctionnements majeurs dans cette gestion. Et aux près de 185 millions d’euros collectés au 31 décembre 2019 s’ajoutent plus de 423 millions d’euros de promesses de don. Et l’opacité dans la gestion financière de ce chantier risque d’effrayer ces donateurs et de faire fondre les montants promis.
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