Policiers et gendarmes : des formations suffisantes pour faire face à toutes les situations ?
Le recrutement massif d’agents des forces de l’ordre répond à un enjeu sécuritaire. Pour autant, ce recrutement pose aussi la problématique de la formation des nouvelles recrues.
Depuis 2015, et après les attaques terroristes, le gouvernement a affiché son ambition de renforcer massivement les rangs des forces de l’Ordre. Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait repris cette ambition à son compte en souhaitant créer 7.500 postes de policiers et 2.500 dans la Gendarmerie.
Former plus et mieux, une ambition à concrétiser
La sécurité est (re)devenue un thème central dans le débat public, et ce recrutement de nouvelles recrues doit être rapidement visible par la population mais aussi effectif dans la sécurisation du quotidien des citoyens. Les « nouvelles recrues » dans la Police ne peuvent plus être envoyées dans les zones les plus difficiles. Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé cette prise de conscience :
« (…) on ne peut plus envoyer de jeunes policiers sortant de leur terroir à Paris ou en proche Banlieue dans des conditions de violence bien plus élevées que ce qu’ils ont connu (…) »
On a beau réduire la formation en école des futurs agents de la paix (de 12 mois à 8 aujourd’hui), il faut aussi répondre aux nouvelles exigences du métier (sensibilisation aux violences conjugales, aux actes de terrorisme, …) mais aussi aux nouvelles attentes de la population (Police de proximité, répression des incivilités du quotidien, …).
A cette formation théorique doit donc s’ajouter une période de professionnalisation (16 mois aujourd’hui pour les agents de la paix), et c’est cette dernière, que certains syndicalistes et observateurs, qui doit « mieux former » en confrontant les futurs agents de l’ordre à toutes les facettes de la réalité du terrain. C’est un chantier de taille, auquel le Ministre de l’Intérieur a déclaré vouloir s’attaquer pour atteindre une efficacité optimale.
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