La peur de la délocalisation des emplois qualifiés, une prise de conscience liée au Covid-19 !
Le confinement, instauré en France le 17 mars dernier, a généralisé le télétravail pour des millions de salariés. Il a ouvert aussi une nouvelle menace pour le marché de l’emploi en France avec la possible délocalisation des cols blancs.
Les entreprises ont pris conscience, à cette occasion, que de nombreux emplois considérés jusqu’ici comme impliquant le présentiel pouvaient être télétravaillés. Une prise de conscience, qui, selon les spécialistes du secteur, ne restera pas sans conséquences.
Après les cols bleus, les cols blancs, la délocalisation de nouveau au centre des débats
La période, que nous venons de traverser, a donc permis d’attester que travailler à distance n’était pas forcément synonyme de perte de productivité et d’efficacité. Il est donc logique te naturel, que les entreprises s’interrogent sur l’avenir. Et en la matière, le télétravail est une notion guère éloignée de la délocalisation.
Il serait donc possible de délocaliser les emplois qualifiés, principalement ceux des cadres, alors que ces cols blancs avaient été jusque-là épargnés par les délocalisations. Et si ces emplois nécessitent une main d’œuvre plus qualifiée, les entreprises n’ignorent pas que certains pays offshore souffrent d’une sur formation de leur jeunesse.
Selon une étude du Groupe d’études géopolitiques (GEC) de l’Ecole Normale, 30 à 40 % des emplois qualifiés pourraient ainsi être délocalisés, même si la rentabilité d’une telle décision ne serait au rendez-vous que dans 10 % des cas. Et le processus a déjà commencé. Ainsi, Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, a déjà souligné que 50 % de ses salariés travailleraient à distance dans les 10 prochaines années. Il a précisé aussitôt, que la rémunération de chacun serait établie en fonction de son lieu de résidence. A Madagascar ou à Paris, le salaire du cadre de demain ne sera pas du même montant.
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