Chamrousse : une manifestation à 2.500 mètres d'altitude

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 14 mars 2016 - 16:53
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La manifestation a été organisée à près de 2.500 mètres d'altitude.
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©Jean-Pierre Nicolet/Mountain Wilderness
Les manifestants ont formé un cœur à plus de 2.500 mètres d'altitude, sur le site protégé des Vans (Chamrousse, Alpes).
©Jean-Pierre Nicolet/Mountain Wilderness
Environ 500 personnes, selon la police, se sont réunies à près de 2.500 mètres d'altitude, dimanche dans les Alpes. Elles protestaient contre un projet d'extension du domaine skiable de Chamrousse dans la zone protégée du vallon des Vans.

C'était la "plus haute manifestation", à défaut d'être celle ayant rassemblé le plus de monde, à en croire ses organisateurs. Entre 500 et 600 personnes se sont rassemblées dimanche 13 au vallon sauvage des Vans de Chamrousse, dans les Alpes, à près de 2.500 mètres d'altitude pour protester contre le projet d'extension du domaine skiable de la station. Certains brandissaient même la menace de créer une ZAD sur place s'ils n'étaient pas entendus.

Les courageux participants ont marché, à ski ou en raquettes, plus de trois heures depuis les parkings les plus proches pour répondre à l'appel d'un collectif composé d'une vingtaine d'associations environnementales, sportives ou encore d'habitants de la région. Déterminés à protéger le site naturel protégé des Vans, le demi-millier de manifestants réclamaient de la ville de Chamrousse la suspension du projet d'extension du domaine skiable entamé début janvier par une étude de faisabilité.

"C’est un espace emblématique de la faune alpine. On peut y observer des bouquetins, des lagopèdes alpins, des chamois et même des aigles royaux qui chassent sur les Vans. Ce sont des espèces menacées dont la conservation serait compromise par des modifications de l’ampleur d’une piste de ski", a souligné Hélène Foglar, responsable du pôle veille écologique de la FRAPNA Isère, un réseau d'associations environnementales, citée par Rue89 Lyon.

Le collectif a ainsi réitéré "sa volonté de rencontrer la commune afin d'envisager un développement qui tienne compte de l'ensemble des enjeux de la montagne et non des seuls intérêts de la station de ski", est-il détaillé dans un communiqué. Ce à quoi le maire de la ville Philippe Cordon a rétorqué que "le dialogue a toujours été ouvert". Pas convaincus, les opposants menacent de former des recours contre le projet et certains penseraient même à constituer une ZAD sur le site, sur le modèle de Notre-Dame-des-Landes ou encore de Sivens.

 

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