Climat : 2015, partie pour être l'année la plus chaude jamais enregistrée
A quelques semaines de la conférence de Paris sur le climat (COP21), les dernières données scientifiques sur le sujet sont alarmantes. En effet, si l'on en croit l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), cette année risque bien de devenir l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des mesures de températures en 1880.
"La période de janvier à octobre a été la plus chaude de la période 1880-2015 et a battu le précédent record, établi l'an dernier, de 0,12°C", prévient ainsi l'agence qui mesure régulièrement la température au-dessus des terres et à la surface des océans. Depuis le début de l'année 2015, la température à la surface du globe a ainsi été de 0,86 degré Celsius au-dessus de la moyenne du XXe siècle.
Octobre a même été le mois le plus chaud depuis le début des relevés de températures. Ces pics pourraient s'expliquer en partie par El Niño. Particulièrement fort cette année, ce courant chaud du Pacifique qui revient tous les cinq ans aurait contribué à faire culminer les températures à la surface des océans à 0,85°C au-dessus de la moyenne du XXe siècle, "la marque la plus élevée jamais enregistrée pour un mois d'octobre", d'après la NOAA. Il provoque déjà des sécheresse terribles aux Philippines et en Indonésie, pays qui connait actuellement de gigantesques feux de forêt. A terme, cela pourrait même affecter les récoltes de riz et de céréales en Asie. De l'autre côté du Pacifique au contraire, El Niño apporte de la pluie, ce qui pourrait notamment soulager la Californie, région des Etats-Unis qui souffre en ce moment d'une sécheresse sans précédent.
La semaine dernière, l'Institut météorologique britannique annonçait pour sa part que les températures observées tout au long de l'année 2015 atteignaient 1°C de plus que lors de l’ère préindustrielle.
Un record de température qui intervient alors que les émissions mondiales de gaz à effet de serre augmentent chaque année un peu plus. "Chaque année, nous faisons état d’un nouveau record dans les concentrations de gaz à effet de serre", déplorait l’Organisation météorologique mondiale, lors de la présentation de son rapport annuel à Genève le 9 novembre, tandis que la Banque mondiale prévoyait 100 millions de pauvres en plus d'ici 2030 en raison du réchauffement climatique.
Avec la COP21, qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre au Bourget, les Nations unies espèrent parvenir à un accord mondial pour freiner la hausse du thermomètre planétaire à 2°C d’ici 2100.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.