Coupure électrique en Californie : l’éolien et le solaire mis en cause
Les coupures électriques en Californie pointent les risques liés au développement (trop ?) important des énergies renouvelables. Quand l’éolien et le solaire sont pointés du doigt, cela interroge.
Depuis plusieurs jours, la Californie connait, comme chaque année à pareille période, une canicule avec des températures dépassant parfois les 50° C. Et en 2020, les coupures de courant se multiplient. Le principal fournisseur de l’Etat américain, PG & E, et ses concurrents n’arrivent pas à faire face à la demande et sont contraints d’organiser des coupures, qui suscitent la colère de nombreux élus et habitants.
Quand les énergies renouvelables sont pointées du doigt
La hausse de la demande explique en partie cette situation, et quand la climatisation représentait, en 2016, 15 % de la consommation électrique de l’Etat, les températures caniculaires font bondir cette proportion qui peut atteindre jusqu’à 70 % de la demande.
Et la Californie a investi massivement depuis des années dans les énergies renouvelables, principalement le solaire et l’éolien, fermant régulièrement ses anciennes usines à énergies fossiles. Et cette révolution écologique dans la production énergétique est un facteur aggravant de cette pénurie.
L’énergie solaire, avec ses problématiques récurrentes de stockage de l’énergie, et l’éolien, qui pâtit d’une absence de vent depuis plusieurs semaines, interrogent quant à l’avenir du réseau électrique de l’Etat.
Les énergies renouvelables de demain, des solutions à imaginer ?
En 2018, les énergies renouvelables représentaient déjà en Californie 1/3 de l’électricité produite. Or, l’Agence Internationale de l’énergie alertait déjà en 2018 sur les risques liés à l’alimentation des climatisations par l’énergie solaire. Cette dernière ne peut pas, selon cette agence, assurer seule cette alimentation, mais doit être nécessairement associée à d’autres solutions comme l’augmentation des capacités de stockage (batteries, …) ou à la massification de solutions alternatives (stockage thermique à base de glace ou d’eau froide, …).
L’Etat américain devra donc prendre des décisions dans les semaines ou les mois à venir, mais la question se pose ou se posera pour bien d’autres gouvernements à moyen terme.
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