En 20 ans, les catastrophes climatiques ont fait 600.000 morts
A quelques semaines du lancement de la COP21 à Paris, l'ONU dévoile un chiffre des plus alarmants. En 20 ans, les catastrophes naturelles, de plus en plus fréquentes, ont tué 600.000 personnes, selon un rapport paru ce lundi 23. Depuis 1995,"les catastrophes météorologiques ont pris 606.0000 vies, en moyenne 30.000 par an, avec, en plus, 4,1 milliards de personnes blessées, devenues sans-abri ou ayant eu besoin d'une aide d'urgence", annonce le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) dans le document. Sans surprise, la plupart de ces décès (89%) ont eu lieu dans des pays à faibles revenus. Ils ont entrainé des pertes financières évaluées à 1,9 milliard de dollars (l'équivalent de 1,8 milliard d'euros).
Par ailleurs, "les catastrophes climatiques sont de plus en plus fréquentes, du fait surtout de l'augmentation soutenue du nombre d'inondations et de tempêtes", s'alarme l'UNISDR, selon qui cette progression devrait se poursuivre "dans les décennies à venir".
Entre 1995 et 2015, les inondations ont représenté à elles seules 47% des catastrophes climatiques et ont affecté 2,3 milliards de personnes, dont la quasi totalité (95%) en Asie. Au total, elles ont fait 157.000 morts. Moins fréquentes, les tempêtes ont cependant été les catastrophes les plus meurtrières, provoquant le décès de 242.000 personnes en tout. Quant aux pics de chaleur, ils sont considérés comme responsables de 148.000 morts sur les 164.000 décès dus aux températures extrêmes. La plupart (92%) de ces morts ont eu lieu dans des pays riches (90% des cas en Europe).
Si les Etats-Unis et la Chine sont les deux pays à avoir enregistré le plus grand nombre de catastrophes climatiques pendant cette période, l'Empire du Milieu et l'Inde sont les territoires qui ont été les plus touchés en terme de population affectée. Arrivent ensuite le Bangladesh, les Philippines et la Thaïlande.
"Le changement climatique, la variabilité climatique et les phénomènes météorologiques constituent une menace à l'éradication de l'extrême pauvreté" dans le monde, alerte donc Margareta Wahlstrom, la directrice de l'UNISDR, dans la présentation du document.
"Le contenu de ce rapport souligne pourquoi il est si important qu'un nouvel accord sur le changement climatique émerge de la COP21 à Paris en décembre", poursuit-elle, appelant, entre autres, les pays à réduire leurs émissions de gaz à effets de serre, à améliorer l'urbanisation de leurs territoires et empêcher la dégradation de l'environnement.
Avec la COP21, qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre au Bourget, les Nations unies espèrent parvenir à un accord mondial visant à freiner la hausse du thermomètre planétaire à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle d'ici 2100.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.