Aruanu : entre ironie et dépit, les internautes réagissent à la vidéo du militant écologiste qui se présente comme une "citoyenne"
À la suite d'une énième action sauvage de militants écologistes qui ont recouvert de peinture une sculpture de Charles Ray à Paris vendredi, un militant, qui affiche une barbe de trois jours et se présente comme une "citoyenne", a revendiqué un acte de "résistance civile" dans une vidéo postée le même jour sur Twitter. Une vidéo qui n'a pas manqué d'amuser, parfois navrer, les internautes.
Des militants écologistes ont aspergé de peinture orange, vendredi à Paris devant la Bourse du Commerce qui abrite la collection Pinault, une sculpture de Charles Ray, figure majeure de la sculpture américaine contemporaine.
Un acte de résistance ?
Le mouvement écologiste "Dernière rénovation", dont les militants se font remarquer depuis plusieurs semaines en France en bloquant des routes, en interrompant des spectacles ou des matches, a revendiqué cette action sur Twitter.
"Dernière révolution" a également publié sur le réseau social la vidéo d'Aruanu, un des militants qui ont pris part à cette action de dégradation, dans laquelle il explique les motivations qui ont animé son choix de participer à cette action : "Aujourd'hui, j'ai décidé de faire de la résistance civile. Je peux juste plus rester là à attendre que le gouvernement fasse quelque chose, prenne ses responsabilités. [...] Je vous demande d'ouvrir les yeux, d'entendre ce que le monde scientifique nous hurle, nous crie : cette urgence [climatique] à laquelle on fait face", explique le militant qui se présente comme une "citoyenne".
Aruanu, 26 ans, citoyenne soutenant Dernière Rénovation, a jeté de la peinture orange sur la statue “Horse and Rider” de Charles Ray située à la Bourse de commerce de Paris. #ResistanceCivile pic.twitter.com/W2kVBx3G9y
— Dernière Rénovation (@derniere_renov) November 18, 2022
Sous emprise sectaire ?
Une vidéo qui n'a pas manqué de susciter de très nombreuses réactions sur la toile. "C’est très courageux de sa part. Car on me dit qu’iel est enceint. Rien que pour cela iel a mon soutien. Mais à part ça, on est pas rendu", a raillé l'avocat Gilles-William Goldnadel. "Contre les drogues, chacun peut agir", a moqué Léo Garcia, conseiller municipal LR et doctorant en droit public.
"Un discours et une attitude illuminés, entre l'emprise sectaire et le fanatisme religieux", a dénoncé Emmanuelle Ducros, journaliste à l'Opinion. "Quand je pense à mes grands-pères qui, à 18 et 19 ans, sont arrivés dans les tranchées, je me dis qu’on a franchement raté quelque chose depuis des décennies…", s'est désolé Philippe David, journaliste chez Sud Radio. "Magnifique émotion de cette "citoyenne" et sa barbe de trois jours, qui aujourd'hui combat le réchauffement climatique en aspergeant une statue de peinture", ironise encore un autre internaute.
Ces dernières semaines, des militants écologistes ont enchainé les actions visant des œuvres d'art pour alerter l'opinion publique sur le réchauffement climatique. Ils ont par exemple collé leurs mains sur une peinture de Goya à Madrid, projeté de la soupe à la tomate sur les "Tournesols" de Van Gogh à Londres, étalé de la purée de pommes de terre sur un chef-d'œuvre de Claude Monet à Potsdam, près de Berlin, ou encore enfariné une œuvre d'Andy Warhol à Milan.
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