La 5G est un nouveau crime contre l'environnement, selon Aurélien Barrau (vidéo)
L'impact du déploiement de la 5G sera catastrophique pour l'environnement. C'est l'argument phare contre cette nouvelle technologie du scientifique Aurélien Barrau qui interroge la nécessité de créer de nouveaux besoins artificiels potentiellement délétères pour la planète.
L’ARCEP l’a confirmé mercredi 26 février : le réseau mobile 5G sera déployé en France en juillet et les précieuses fréquences seront attribuées aux quatre grands opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) en juin prochain. Si, dans un premier temps, la 5G ne sera finalement qu’une 4G améliorée, prévient l’ARCEP, elle permettra, à l’horizon 2022, d’apporter des « fonctions de gestion intelligente du réseau et une interactivité en temps quasi-réel ». Dans deux ans, les opérateurs devraient avoir déployé 3000 sites 5G sur le territoire, essentiellement en remplaçant les antennes actuelles par de nouvelles.
Mais ce déploiement inquiète nombre d’associations et d’experts qui pointent du doigt les effets potentiels des ondes électromagnétiques sur la santé humaine. L'agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) en convient : nous manquons de données sur ce sujet et des analyses complémentaires doivent être menées. Elle devrait publier ses conclusions sur le sujet au début de l’année prochaine.
L'impact environnemental est difficilement mesurable, mais réel
Mais pour Aurélien Barrau, le problème n’est finalement pas tant de savoir si la 5G sera ou non problématique pour la santé humaine. Car pour l’astrophysicien, « la 5G tue » de toute façon la planète et c'est bien l’impact environnemental de son déploiement et de son fonctionnement qui doit en effet nous inquiéter. Dans un plaidoyer vidéo, il nous exhorte à évaluer ce que nous risquons de perdre en gagnant en confort grâce à l’hyper-connectivité permise par la 5G. En effet, rappelle le scientifique qui fait écho aux projections déjà évoquées par le Think Tank The Shift Project dans une tribune au Monde il y a quelques semaines, avec la 5G, « la consommation d’énergie des opérateurs mobiles serait multipliée par 2,5 à 3 dans les cinq ans à venir », soit une augmentation de 2% de la consommation électrique de la France. Sans compter, rappelle Aurélien Barrau, le coût énergétique (et donc l’impact sur la planète) lié à la fabrication et au fonctionnement de milliards de nouveaux terminaux fonctionnant en 5G. Les smartphones d’une part, mais aussi les serveurs et tous les objets connectés que cette nouvelle technologie rendra efficaces…
La 5G plus économe en énergie que la 4G ?
La thèse d'Aurélien Barrau et de nombreuses associations de défense de l'environnement ne rejoint pas celle des opérateurs. Ceux-ci avancent que la 5G est une technologie bien plus économe en énergie que la 4G. Les pro-5G mettent également en avant le fait que l’électrification de nombreux objets du quotidien (frigo ou lave-linge connectés par exemple) entraînera bien, à terme, des économies d’énergie importantes.
L’ARCEP de son côté dit réfléchir à la mise en place d’un « Yuka du numérique » qui pourrait permettre aux utilisateurs de connaître l’impact environnemental de leurs usages. Un outil qui proposera au citoyen d’évaluer le coût pour la planète de son comportement face aux nouvelles technologies.
Regardez la vidéo d'Aurélien Barrau qui interroge sur la nécessité du déploiement de la 5G.
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